Groen demande d’examiner la proposition de Verougstraete avec un “esprit ouvert”

Elke Van den Brandt - Belga Image

Les écologistes flamands, qui sont arrivés en tête dans leur communauté linguistique à Bruxelles lors des élections régionales de juin 2024, ont appelé lundi les autres partis à aborder la proposition d’Yvan Verougstraete avec un “esprit ouvert”.

Le président des Engagés et “facilitateur” bruxellois a proposé dans la matinée une majorité à sept partis et appelé à plusieurs concessions. Groen voit d’un œil positif la proposition du centriste. “Nous remercions Yvan Verougstraete pour son travail”, a réagi la présidente du parti Elke Van den Brandt. “Nous examinons cette proposition avec un esprit ouvert et demandons aux autres partis d’en faire autant. Il n’y a plus de temps à perdre”, a-t-elle déclaré.

La majorité proposée serait composée du PS, du MR et des Engagés côté francophone, et de Groen, Vooruit, l’Open VLD et le CD&V côté flamand. Sans la N-VA, donc. Pour permettre à tous les partis flamands d’être représentés au gouvernement, le MR aurait accepté de céder un poste de secrétaire d’Etat. Il est demandé au PS d’en faire de même au profit d’une personnalité de la société civile liée au monde économique, a expliqué Yvan Verougstraete lors d’une conférence de presse.

La N-VA au gouvernement bruxellois

Jusqu’à présent, les partenaires potentiels n’ont pas rejeté l’idée. Le futur formateur David Leisterh a confirmé que le MR la soutenait. Reste à savoir comment réagiront le PS et l’Open VLD. Le chef de file des libéraux flamands à Bruxelles, Frédéric De Gucht, s’accroche depuis des mois à la volonté de voir la N-VA monter au gouvernement régional. La branche bruxelloise de l’Open VLD se penche lundi soir sur la question.

Le président bruxellois des Engagés, Christophe De Beukelaer, a appelé ses comparses à la “responsabilité”. “La seule alternative, c’est 4 ans d’affaires courantes qui mettraient encore davantage en difficultés nombre de Bruxellois et susciteraient le déclassement de notre région. Je le dis avec gravité: c’est la survie de Bruxelles comme région à part entière qui se joue. C’est notre choix. Les Flamands et les Wallons ne nous attendent pas”, a-t-il affirmé, avant de conclure sur une note optimiste: “un gouvernement bruxellois avant la fin du mois est désormais possible”.

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