Grèce: Discussions intenses ce week-end avec Athènes pour débloquer un accord
Un certain nombre de points posent encore problème dans les négociations engagées avec la Grèce et “d’intenses discussions” sont prévues ce week-end pour tenter de finaliser un projet d’accord sur un nouveau programme d’aide avant le 20 août, date à laquelle Athènes doit rembourser 3,4 milliards d’euros à la BCE, a-t-on appris samedi de sources européennes.
Une réunion téléphonique a été organisée vendredi soir entre les représentants des quatre institutions présentes à Athènes et les experts des ministères des Finances des 19 pays de l’Eurozone pour “faire le point sur les négociations”, selon une source européenne.
La Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) négocient depuis la semaine dernière sur les contours du troisième programme d’aide pour un montant de 82 milliards d’euros et les conditions imposées en contrepartie à la Grèce (réformes de l’économie, coupes budgétaires).
Les représentants des institutions, y compris le FMI, ont insisté sur la “très bonne coopération” des autorités grecques, a poursuivi cette source. “Le principe d’un nouveau train de réformes, le troisième, est accepté par les autorités grecques”, a expliqué une deuxième source européenne.
Les travaux se poursuivent “à marche forcée sur un projet de mémorandum d’accord, mais un certain nombre de questions restent en suspens et doivent être résolues”, a commenté la première source européenne. “Des discussions intenses vont continuer ce week-end”, a-t-elle précisé.
L’échéance du remboursement dû à la BCE le 20 août impose de prendre une décision dès lundi prochain: soit la Grèce doit introduire une demande de prêt-relais pour être en mesure de faire face à ses obligations, soit les négociations peuvent produire un accord à temps pour débloquer les financements du troisième programme d’aide, a-t-on souligné.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a déclaré jeudi au président français François Hollande qu’Athènes et ses créanciers “peuvent et doivent” trouver un accord juste après le 15 août. “Les négociations sont dans la dernière ligne droite”, avait-il affirmé.
La Commission européenne espère également un accord. “Tous les rapports qui me parviennent me laissent penser qu’il sera possible de conclure un accord au cours du mois d’août, de préférence avant le 20 août”, a déclaré mercredi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker lors d’un entretien avec l’AFP.
Berlin avait toutefois émis des doutes, estimant qu’il restait “encore une série de points à éclaircir”.