Formation flamande: Conner Rousseau freine, pour le moment
Le président des socialistes flamands Conner Rousseau a estimé jeudi que ce qui se trouve actuellement sur la table des négociateurs pour la formation d’un nouveau gouvernement flamand est “insuffisant” pour permettre d’entrer “dans une phase suivante des négociations”. Il s’est exprimé en ce sens après un entretien avec le formateur Matthias Diependaele (N-VA).
Pour Vooruit, sur base de ce qui est discuté actuellement côté flamand, “il y aura trop peu de changement dans l’enseignement, on aidera trop peu de gens en termes de bien-être et il y a trop peu d’ambition à faire rouler davantage de bus dans les villes et communes”, a résumé Conner Rousseau. Le président de Vooruit espère une nouvelle proposition rapide du formateur, pour reprendre les négociations qui impliquent actuellement la N-VA, Vooruit et le CD&V. Matthias Diependaele, qui mène les travaux depuis plusieurs semaines, avait avancé lundi une “note d’atterrissage”, mais celle-ci a fait “plouf”. Aussi bien les socialistes que les chrétiens-démocrates lui ont fait comprendre qu’il y avait des changements à faire. Le désaccord était si important qu’une nouvelle “plénière” à trois partis semblait impossible dans l’immédiat. Jeudi, le formateur a donc organisé donc une nouvelle tournée d’entretiens bilatéraux. Pour Vooruit, il apparait désormais que les adaptations envisagées sont insuffisantes. Ce sera au tour du CD&V dans l’après-midi, à partir de 14h30.
Rousseau reste “super constructif”
Conner Rousseau a malgré tout affirmé rester “super constructif”. “Je ne vais pas trop dévoiler du contenu, mais pour le moment c’est insuffisant pour passer à une phase suivante. Je trouve que c’est bien dommage, mais je pense qu’on va finir par s’en sortir. Il revient désormais au formateur de proposer quelque chose”. Est-ce que cela veut dire que la formation d’un gouvernement flamand attendra d’office le lendemain des élections communales du 13 octobre? “Non, tout peut aller très vite, si l’on tient compte de tout le monde et des besoins des Flamands. Les citoyens veulent une autre gestion de l’enseignement, ils veulent aussi que l’on investisse plus dans les soins, tout en ayant un bus qui passe dans leur rue”. “J’aimerais bien qu’on y arrive vite, pour avoir le temps de faire moi-même campagne à Sint-Niklaas. Mais je ne vais pas dire que je suis d’accord avec quelque chose qui n’est pas bon pour les Flamands”. Conner Rousseau est donc critique, mais optimiste: “Cela arrive dans toutes les négociations. On discute depuis deux mois dans une bonne ambiance, chacun fait de son mieux”. Le socialiste a quitté le formateur flamand en milieu de journée pour se rendre à la présidence de la Chambre, où ce sont cette fois les négociateurs de l’Arizonal (N-VA – Vooruit – CD&V – MR – Engagés) qui avaient rendez-vous avec le formateur fédéral Bart De Wever (N-VA).
Une réaction “pas rassurante”, s’inquiète Sammy Mahdi
Sammy Mahdi lui-même devait alors encore s’entretenir avec le formateur N-VA, tandis que le président des socialistes avait rencontré ce dernier en matinée. Conner Rousseau, président de Vooruit, avait estimé après cette discussion que ce qui est sur la table des négociateurs flamands est actuellement “insuffisant” pour avancer vers une phase suivante. Sammy Mahdi a appelé à être constructif, même si les retours de son homologue de Vooruit ne sont “pas rassurants”. Le CD&V lui non plus n’était pas du tout satisfait de la “note d’atterrissage” avancée en début de semaine par le formateur N-VA. “J’espère que beaucoup a été changé, dans la bonne direction, avec par exemple des investissements dans le bien-être et la confiance aux investisseurs”, résume Sammy Mahdi avant de rencontrer Matthias Diependaele