Football: le marché des transferts dénoncé par l’UE

Un nouvel arrêt Bosman va-t-il changer le paysage du mercato footballistique ? © Getty Images

Depuis huit ans, Lassana Diarra réclame des dommages et intérêts à la Fifa et à la Fédération belge pour son transfert avorté à Charleroi.

Le Français avait rompu son contrat avec le Lokomotiv Moscou et souhaitait se relancer en Belgique. En raison du règlement de la Fifa qui suppose, entre autres, qu’un joueur doit dans ce cas verser l’intégralité du salaire de la fin de son contrat, l’Union belge n’avait pas validé le transfert.

Estimant ce règlement injuste, Lassana Diarra avait attaqué en justice. Saisie, la cour d’appel de Mons avait interrogé la Cour de justice de l’Union européenne. Ce vendredi, la CJUE a rendu son verdict et statué en faveur du joueur : “Les règles en question sont de nature à entraver la liberté de circulation des footballeurs. Si des restrictions à la libre circulation des joueurs professionnels peuvent être justifiées pour assurer la régularité des compétitions, les règles en cause semblent néanmoins, sous réserve de vérifications par la cour d’appel de Mons, aller au-delà de ce qui est nécessaire pour la poursuite de cet objectif. Notre décision lie de la même manière les autres juridictions nationales qui seraient saisies d’un problème similaire.”

Les conséquences de cet arrêt sont gigantesques puisqu’à priori, tous les joueurs qui ont été affectés par ces règles illégales peuvent maintenant demander réparation. Il ne semble toutefois pas concevable qu’à l’avenir, rompre son contrat pour aller ailleurs puisse se faire sans préavis ni gratuitement. Ce n’est pas le sens de la décision de la CJUE qui demande de la proportionnalité. Puisse la Fifa enfin écouter…

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