Vooruit verse des milliers d’euros à une ex-collaboratrice pour éviter un procès
Le parti Vooruit a versé des milliers d’euros à une employée licenciée pour la dissuader de saisir la justice ou de parler à la presse à propos d’une affaire de comportement transgressif, rapporte lundi Het Nieuwsblad.
La femme en question a été agressée par un collègue dans un café après la fête de mariage d’un autre collègue, alors qu’elle avait déjà reçu des messages inappropriés de sa part. La victime a tiré la sonnette d’alarme auprès de la direction de Vooruit, mais elle a été licenciée le 19 septembre 2022 par le président du parti socialiste flamand, Conner Rousseau, avec pour motif officiel une insuffisance professionnelle.
L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes souhaitait saisir la justice mais le parti a offert à la collaboratrice congédiée une somme conséquente d’argent pour qu’elle se taise. Plusieurs sources évoquent “plusieurs milliers d’euros d’indemnités de départ supplémentaires”.
Or, la femme lésée aurait pu gagner son procès, d’après le journal. Elle a en effet déposé plainte auprès de Cohezio, un service externe de prévention et de protection au travail, après avoir été victime d’un comportement sexuel transgressif. Lorsqu’une telle plainte est déposée, une interdiction de licenciement s’applique en vertu de la loi sur le bien-être.
Vooruit a qualifié l’article du Nieuwsblad d'”incomplet et ne reprenant qu’une seule version des faits”. Le parti indique que ce licenciement était le “résultat d’une succession d’évaluations négatives” et que la formation politique a réagi “correctement et avec bienveillance” au signalement du comportement transgressif. “À tout moment, la personne concernée a reçu le soutien qu’elle demandait et la personne incriminée a été licenciée”, indique Vooruit qui affirme avoir pris ses responsabilités.
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