A Bruxelles, les directeurs de l’enseignement de la Communauté flamande et de Sint Goedele, la plus importante association d’enseignement catholique, demandent l’alignement des vacances scolaires flamandes sur le calendrier francophone.
Partant du constat que de trop longues vacances scolaires entraînent un estompement de l’acquis, l’enseignement francophone a décidé de raboter celles d’été de deux semaines. L’une a été attribuée au congé de printemps, l’autre à celui d’automne, afin d’instaurer un rythme scolaire plus régulier avec, comme résultat pratique, un découplement du congé de printemps de la fête de Pâques.
L’enseignement néerlandophone n’a pas suivi le mouvement et si cette désynchronisation n’a guère posé problème en Flandre, il en va tout autrement à Bruxelles. Dotées d’un grand pouvoir d’attraction, les écoles flamandes de Bruxelles accueillent environ un tiers d’enfants de couples francophones. Un autre tiers est issu de familles ne pratiquant aucune de nos langues nationales, de sorte que sur les 50.000 enfants quotidiennement accueillis, seuls 7% à 8% sont, par exemple, issus de couples néerlandais homogènes dans l’enseignement maternel et primaire.
Tous les enfants d’une même famille n’étant pas nécessairement inscrits dans des établissements du même régime linguistique, il en a résulté des problèmes si nombreux que Jurgen Wayenberg, le directeur pour Bruxelles de l’enseignement flamand, demande, avec le soutien de sa hiérarchie, une synchronisation des deux systèmes. S’exprimant à titre personnel, Bruno De Lille, patron de Sint Goedele, une ASBL qui chapeaute notamment 13 crèches, 18 écoles primaires et 5 écoles secondaires, formule une demande analogue.
Seront-ils entendus? Une harmonisation des congés au seul niveau bruxellois apporterait certes une solution locale mais déplacerait le problème vers la périphérie, de sorte que seule une adaptation étendue à la Flandre permettrait d’éviter les complications.
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