La montée en puissance de la Flandre dans l’actionnariat de la Brussels Airport Company (BAC), qui exploite l’aéroport national de Bruxelles (Zaventem), a marqué l’ouverture des discussions sur l’ajustement budgétaire, mardi au Parlement flamand. L’objectif gouvernemental d’un retour à l’équilibre dès 2027 est désormais sous pression.
C’est surtout l’Open Vld qui critique la décision du gouvernement N-VA, Vooruit et CD&V d’augmenter la participation à 39 % dans BAC, représentant un investissement de 2,77 milliards d’euros. Un montant jugé excessif pour un rendement incertain, selon Egbert Lachaert.
Cet investissement pourrait faire grimper l’endettement de la Flandre à 100 %. « Vous suivez l’exemple de Gand, de Bruxelles et de la Wallonie », a dénoncé l’élu indépendant Maurits Vande Reyde.
La dette flamande ne finance pas les dépenses courantes
Le ministre-président Matthias Diependaele partage l’inquiétude sur la dette, mais rejette la comparaison avec d’autres gouvernements : la dette flamande ne finance pas les dépenses courantes, mais des investissements censés générer des rendements. « Si nul ne peut prédire l’avenir, à ce stade, les dividendes attendus devraient couvrir les charges d’intérêt », a-t-il affirmé.
Alors que le gouvernement vise un budget en équilibre en 2027, le Conseil économique et social de la Flandre (SERV) redoute un déficit de 753 millions d’euros cette année-là. La dette pourrait dépasser 100 % des recettes d’ici 2029.
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Selon le ministre du Budget Ben Weyts (N-VA), le gouvernement a déjà renoncé à 500 millions d’euros de dépenses prévues pour préserver sa trajectoire budgétaire. Il admet toutefois que l’élaboration du budget 2026, attendue en septembre, sera « un col difficile », en raison de l’inflation et de la conjoncture internationale.