Voici ce qui coince sur le budget fédéral et sur la flexibilité du travail

David Clarinval (MR) à l'entrée du Seize: de longues négociations. (Belga)
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le gouvernement De Wever joue les prolongations ces mardi et mercredi. Cela coince toujours sur les équilibres de l’effort à réaliser. Il pourrait être inscrit dans une perspective pluriannuelle. Cela coince aussi sur la flexibilité du travail.

Le gouvernement De Wever sèche sur le budget 2026. Un nouveau Conseil des ministres restreint est prévu ce mardi à 16h. Conformation, donc: le discours du Premier ministre sur l’état de l’Union est à nouveau reporté.

Les grands équilibres doivent encore être trouvés pour réaliser un effort de minimum 10 milliards. D’autres dossiers doivent être finalisés et ne facilitent pas la donne, notamment sur la flexibilisation du travail.

Un budget épineux

On ne pourra réussir que si cela se fait de façon équitable“, a insisté le vice-Premier socialiste flamand, Frank Vandenbroucke (Vooruit), à l’entrée du dernier round de négociations. Autrement dit, une contribution des “épaules les plus larges” doit avoir lieu: si ce n’est sous la forme d’une taxe des millionnaires, à tout le moins en augmentant le taux d’un prélèvement existant.

Le président du MR, lui, a rappelé ce week-end que l’accord de gouvernement ne prévoyait pas de taxation supplémentaire et qu’il comptait bien respecter cet engagement. Tax ou no tax: c’est le premier nœud.

Mais les équilibres sont décidément difficiles à trouver. Le saut d’index avait déjà été coincé par le MR, notamment. Il resterait la possibilité d’un saut d’index pour les fonctionnaires et les pensions les plus élevées.

, La hausse de la TVA semble désormais malmenée. C’est pourtant, nous disait-on, le moyen le plus simple de trouver de l’argent, pour autant que cela soit compensé pour les ménages les plus démunis ou les entreprises.

Bart De Wever a remis lundi soir une dernière “note finale” et des progrès auraient toutefois été réalisés. Mais toujours pas de fumée blanche.

Il se murmure aussi ces derniers jours que l’on pourrait ancrer cet exercice budgétaire dans une perspective pluriannuelle à finaliser plus tard. Une autre façon de dire que cela coince.

“Les négociations gouvernemerntales répètent l’accord de gouvernement: quand les oppositions sont trop fortes, l’ambition budgétaire diminue“, analyse le politologue Dave Sinardet. Selon lui, l’épisode auquel on assiste est également aux effets retours “totalement irréalistes” prévus par l’équipe De Wever.

Le nœud de la flexibilité

Cela étant, d’autres réformes importantes doivent être finalisées, dont les derniers textes sont également analysés par le Conseil des ministres.

Selon L’Echo, un point de fixation aurait lieu sur la flexibilisation du travail. Une panoplie de mesures a été prise à l’initiative du ministre en charge, David Clarinval (MR), mais l’avis du Conseil d’État serait critique et les partenaires sont irrités de l’avoir appris bien après son envoi. Pour le MR, ce volet est vital dans la volonté de créer 550.000 emplois sur la législature.

Là aussi, il s’agit de mettre de l’eau dans son vin. Il reste enfin des points à finaliser concernant la réforme des pensions et notamment les périodes assimilées, qui ont suscité bien des crispations.

“Nous continuons à négocier”, s’est contenté de dire David Clarinval, lundi soir.

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