Vers une troisième note De Wever pour un gouvernement, les partis pensent déjà… aux élections communales
Le formateur royal passera un congé du 15 août studieux: il doit encore revoir sa note et chercher un équilibre satisfaisant. Une taxation sur les plus-values ne passe pas. Au MR, le président communique déjà sur le scrutin d’octobre.
Le lunch “délicieux” entre les cinq présidents de partis n’a pas eu lieu ce mercredi, comme nous l’annoncions la veille. Le formateur royal, Bart De Wever, est invité à rédiger une troisième version de sa “super note” socio-économique. Le congé du 15 août sera studieux, car le leader de la N-VA doit préparer son prochain rapport au Roi, lundi 19 août.
Parfum de crise ou blocage? Il n’est pas question de cela dans les bouches officieuses des négociateurs, mais le mot “indigeste” revient tout de même lorsqu’il est question de ce qui se trouve sur la table. L’équilibre reste à trouver entre la façon dont des économies peuvent être trouvées et des réformes initiées pour atteindre le fameux objectif des 28 milliards en sept ans. Sachant que Bart De Wever rechigne, a priori, à revoir le chiffre à la baisse.
Difficultés sociales et libérales
Les socialistes flamands et les sociaux-chrétiens sont ceux qui éprouvent le plus de difficultés avec l’épure actuelle, lourdes de retours sur des acquis sociaux. Quelques améliorations ont bien été apportées, évoque un négociateur à L’Echo, “mais encore insuffisantes pour permettre une vraie négociation“.
En attendant, les fuites continuent. Dans la presse du jour, une autre mesure préconisée par Bart De Wever était évoquée qui ferait entrer des recettes supplémentaires dans les caisses de l’État: un impôt général de 10% sur les plus-values réalisées sur les actifs financiers serait introduit, sans rétroactivité et avec exonération des plus-values historiques.
Là, ce sont les libéraux qui sont invités à faire barrage, certains évoquant déjà un gouvernement dirigé par les nationalistes désireux d’augmenter la fiscalité pour réserbier le déficit… et tenter de satisfaire les socialistes flamands.
Campagne communale
L’objectif de Bart De Wever reste de conclure un accord de gouvernement Arizona d’ici le 20 septembre. Cela reste envisageable. Mais la tension risque de monter avec la rentrée politique, les déclarations des uns et des autres, sans oublier… la campagne électorale en vue des communales.
Georges-Louis Bouchez, président du MR, multiplie les messages en vue du congrès de communal de son parti, le 1er septembre, et pour mettre en avant son prochain défi: tenter de reverser la majorité socialiste à Mons pour devenir bourgmestre. Il cible le PS et met l’accent sur le travail et la sécurité. Sa communication invite les électeurs à poursuivre le changement initié en Wallonie et au fédéral, avec une image de Bart De Wever dans une des vidéos.
Obligation de réussite.
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