Val Duchesse incapable d’accueillir un conclave de l’Arizona: cette histoire belge, symbole d’un Etat mal en point

Val Duchesse, en 2016. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Faute de chauffage et d’infrastructures adéquates, le conclave au finish voulu par Bart De Wever n’aura pas lieu dans ce château emblématique, mais à l’Ecole royale militaire. Comme pour illustrer la situation préoccupante de nos finances publiques.

Voilà un double symbole de la Belgique d’aujourd’hui.

A partir de mercredi, le formateur royal, Bart De Wever, voulait “enfermer” les présidents de partis dans un chateau, à Val-Duchesse, pour négocier au finish va fameuse note socio-économique. Vendredi, il aimerait annoncé au palais l’avènement de l’Arizona. Un symbole parce que cet ancien couvent, situé à Auderghem, était le lieu privilégié de l’ancien Premierm inistre, Jean-Luc Dehaene (CVP), pour faire aboutir dans le silence ses conclaves budgétaires, dans les années 1990.

Mais une visite “technique” en a décidé autrement. Faute… de chauffage et d’infrastructures adéquate, annonce la RTBF, le séminaire studieux et tendu ne pourra pas y avoir lieu. Il devrait être déplacé dans un autre bâtiment de Bruxelles, l’Ecole royale militaire, selon Le Soir.

La quête d’un chateau pour se réunir après huit mois de palabres a évidemment fait sourire. Une nouvelle histoire belge. Certains journalistes ironisaient même en proposant une réunion… dans un Lunch Garden.

Une métaphore

Ce n’est évidemment pas cela qui empêchera l’Arizona d’atterrir ou non. Les négociations sont toujours suspendues aux nouvelles lignes rouges fixées par les socialistes flamands de Vooruit et l’équilibre socio-économique acceptable par tous reste à trouver. La perspective d’un échec continue de planner, même si des sources proches de la négociation affirment qu’il serait désolant de réduire à néant tout le travail accompli.

Cette histoire de chateau est une illustration de la nécessité de réduire le “bruit” autour des négociations, qui enveniment souvent le climat La veille d’armes sera désormais militaire. Mais c’est aussi une métaphore de l’état désastreux de nos finances publiques. L’effort à accomplir s’élève à 23 milliards et des mesures seront douloureuses. Les syndicats sont sur pied de guerre.

 “Il est temps que les gens comprennent que nous devrons tous faire un effort, nous disait ce mardi Jean Hindriks, professeur à l’UCLouvain, en relevant l’écart de plus en plus grand entre dépenses sociales et cotisations. On ne pourra pas résoudre cela en concentrant cela sur ce que l’on nomme ‘les épaules les plus larges’.”

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