“Une amorce de réforme”, “des économies sur les plus faibles”: les réactions au budget fédéral
Les partenaires de la coalition Vivaldi sont parvenus à un accord sur le contrôle budgétaire 2023, complété d’un ajustement pour 2024. Le vice-Premier ministre MR David Clarinval a salué “une amorce de réforme du marché du travail”. Les ministres PS et Ecolo ont mis en avant, la capacité préservée d’augmenter les pensions minimum et l’instauration d’un impôt sur les multinationales.
Amorce d’une réforme du marché du travail
Le vice-Premier ministre MR David Clarinval a souligné jeudi un “exercice budgétaire qui a non seulement évité une augmentation de la fiscalité sur les travailleurs et l’épargne, mais se double également d’une amorce de réforme du marché du travail”.
“Le travail mené a abouti à un résultat équilibré entre dépenses et recettes”, a jugé M. Clarinval, dans un communiqué. Le libéral salue notamment le fait que “la quatrième tranche de revalorisation des allocations ne sera exécutée que partiellement, ce qui permet une économie de 374 millions d’euros en 2024”.
Pour le ministre, “ces décisions permettent d’accroître le différentiel entre revenu d’inactivité et revenu du travail.” David Clarinval souligne aussi une “amorce de réforme du marché du travail”: “les allocations de chômage temporaire seront calculées à 60% au lieu de 65% du salaire à partir du 1er janvier 2024, la charge de cette diminution étant répartie entre employeurs et travailleurs”.
Revalorisation
“Il était essentiel pour les écologistes qu’ils préservent la capacité d’augmenter les pensions les plus basses et les allocations de remplacement de revenus pour personnes handicapées, mais aussi nos capacités d’investissement dans le futur, notamment en matière ferroviaire et d’énergie. C’est largement le cas, puisque les pensions minimales et les autres allocations progresseront encore au 1er janvier, pour dépasser, en ce qui concerne les pensions, 1.600 euros de revenus net”, a expliqué le vice-Premier ministre Ecolo, Georges Gilkinet.
“Cela ne veut pas dire pour autant que la législature est terminée. Nous pouvons à présent nous attaquer à la réforme fiscale. En faisant mieux contribuer les plus hauts revenus, nous pourrons améliorer ceux des travailleurs jeunes et des femmes. C’est un objectif essentiel pour une fiscalité plus juste mais aussi plus efficace dans l’objectif d’augmenter le taux d’emploi et, par là, de pouvoir assainir les finances publiques sans mettre à mal notre système de protection sociale”, a-t-il ajouté.
Augmentation historique
“Au terme du contrôle budgétaire, le combat socialiste permet non seulement de préserver l’augmentation historique des pensions les plus basses mais aussi de rendre enfin tangible l’impôt sur les multinationales, avec 634 millions d’euros à la clé”, ont souligné le vice-Premier ministre PS, Pierre-Yves Dermagne, et la ministre des Pensions, Karine Lalieux. “L’augmentation historique de la pension minimale reste garantie. La hausse de la pension minimale est l’une des grandes victoires de la Vivaldi. Bien que certains autour de la table aient remis en question la quatrième augmentation, elle sera pour l’essentiel préservée”, ont-ils souligné. “La hausse successive des petites pensions a été signée des deux mains par tous les membres de la Vivaldi. Renier, c’est mentir à celles et ceux qui en ont le plus besoin”, selon eux.
“Le gouvernement trahit sa promesse”
Le PTB a dénoncé jeudi les 374 millions d'”austérité” sur les pensions et allocations sociales décidés par le gouvernement fédéral en bouclant le contrôle budgétaire 2023, qui se traduit par un effort net annoncé de 0,3% du PIB, soit 1,75 milliard d’euros.
“Le gouvernement trahit sa promesse de revalorisation des pensions minimales et va chercher dans la poche des pensionnés pour boucler son contrôle budgétaire”, a affirmé la cheffe du groupe PTB à la Chambre, Sofie Merckx, dans un communiqué. Selon le PTB, sur base des premières fuites sur le contrôle budgétaire, “ce sont les pensionnés qui vont trinquer, alors qu’ils sont durement touchés par l’augmentation des prix”.
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