Près d’un milliard pour le spatial : “Une enveloppe à la hauteur des ambitions belges”

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L’accord budgétaire redonne le sourire aux entreprises et universités belges actives dans le spatial. Les montants qui leur sont consacrés par le gouvernement ne seront non seulement pas revus à la baisse, mais bénéficieront même d’une augmentation.

Accouché dans la douleur, l’accord budgétaire fédéral n’a pas fait que des heureux. Mais au sein du secteur spatial belge, on sabre certainement le champagne : contrairement à ce qui était annoncé, il n’y aura pas de coupes budgétaires. Mieux, les montants alloués ont été revus à la hausse, portés par l’intérêt croissant pour le spatial, un secteur en pleine mutation et hautement stratégique.

L’enveloppe prévue pour les cinq prochaines années atteindra ainsi près de 930 millions d’euros, soit une hausse d’environ 10 % par rapport au budget approuvé en 2022.

“Il s’agit de défendre la crédibilité de la Belgique, mais aussi de protéger l’écosystème spatial”, a réagi Vanessa Matz (Les Engagés), ministre de l’Action et de la Modernisation publiques. “Cette enveloppe a une valeur extrêmement importante pour le secteur spatial, qui représente plus de 100 entreprises, 9 universités, 13 centres de recherche et des milliers de travailleurs, ainsi que pour l’ensemble de la population.”

“Le spatial joue un rôle essentiel dans notre vie quotidienne : qu’il s’agisse de télécommunications, de sécurité, de médecine, de défense ou de climat. Aujourd’hui, nous sécurisons l’emploi dans ce secteur stratégique et garantissons qu’il pourra continuer à se développer dans les années à venir”, a-t-elle ajouté.

Un “ouf” de soulagement

Annonciateur de bonnes nouvelles pour le secteur spatial belge, l’accord budgétaire intervient également à point nommé. Dans deux jours se tiendra la conférence ministérielle de l’Agence spatiale européenne (ESA), durant laquelle les priorités et budgets spatiaux pour les trois ans à venir seront discutés. Or, en l’absence d’accord, la proposition de contribution de la Belgique à l’ESA aurait été sérieusement amputée. Les dernières informations qui circulaient faisaient état d’un investissement de 600 millions d’euros, soit deux fois moins que ce qu’attendait l’Agence.

Le maintien des montants alloués au secteur belge par le gouvernement De Wever permet ainsi au pays d’éviter d’être affublé d’une étiquette d’élève allant à contre-courant au niveau du spatial européen – même si le montant de la proposition de contribution belge n’a pas encore été révélé.

Reste que l’effort réalisé par le gouvernement belge – augmenter de 10 % les montants alloués au secteur spatial – demeure inférieur aux attentes de l’ESA, qui avait demandé aux États membres d’augmenter leur contribution de 18 % pour les prochaines années. Mais au vu du contexte budgétaire difficile, c’est déjà une belle réussite.

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