Réforme fiscale : “Si on n’y arrive pas le 21 juillet, ce n’est pas grave”
Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, ne veut pas précipiter les travaux sur la réforme fiscale. A ses yeux, l’échéance qui compte est celle du 31 décembre, pour permettre aux mesures décidées d’entrer en vigueur l’an prochain.
Le week-end passé, le gouvernement fédéral a tenté à nouveau de se mettre d’accord sur une réforme fiscale, et une nouvelle fois les discussions se sont bloquées. A gauche, les partis ont pointé la responsabilité du MR même si tant chez les socialistes que des écologistes une série d’éléments sur la table ne passent pas non plus.
Jeudi passé, devant la Chambre, le Premier ministre, Alexander De Croo, a confirmé l’échéance du 21 juillet, jour de la Fête nationale, pour boucler les négociations politiques. “C’est très clair: nous voulons venir avec un accord pour le 21 juillet, dont la première étape aura un effet sur le salaire net de nos concitoyens en 2024”, a-t-il déclaré.
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“Si on n’y arrive pas le 21 juillet, ce n’est pas grave. La vraie deadline, c’est le 31 décembre: vous devez voter les nouveaux impôts et les diminutions d’impôt avant le 31 décembre si vous voulez que ce soit applicable en 2024. Pour le reste, il n’y a pas une obligation absolue le 21 juillet. Mais si on peut le faire pour cette date, bien sûr que c’est mieux”, a-t-il déclaré au micro de VTM en marge de la réception officielle de la Fête flamande.
Les libéraux ont lié la réforme fiscale à une réforme du marché du travail. Ils ont présenté un plan qui, selon leurs calculs, permettrait de mettre 25.000 personnes au travail et apporterait les moyens permettant de financer une baisse d’impôt.
“Je compte sur l’ensemble des partis flamands pour convaincre le PS qu’on peut mettre des gens au travail”, a-t-il ajouté, interrogé par la VRT. “Pour le MR, il faut quelque chose de sérieux en emploi et en compétitivité (des entreprises), et on aura une belle réforme fiscale”.
Le gouvernement a déjà consacré quatre week-ends à la réforme fiscale et devrait reprendre ses travaux au retour du Premier ministre du sommet de l’OTAN à Vilnius. L’opposition a exprimé ses doutes après les déclarations de M. Bouchez sur l’échéance du 31 décembre.
“Autant que le MR assume qu’il ne veut pas de réforme fiscale, ce sera plus simple”, a lancé le président de DéFI, François De Smet, sur Twitter.
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