Réforme des pensions : “Ce n’est pas la réforme finale”
“Est-ce que ceci est la réforme finale ? Non ! Les deux réformes précédentes n’étaient pas non plus des réformes finales, ni celle du gouvernement Di Rupo, ni celle du gouvernement Michel. Elle n’a pas la prétention d’être la dernière”, a indiqué le Premier ministre Alexander De Croo.
La séance des questions d’actualité de la plénière de la Chambre s’est ouverte jeudi sur le thème de la réforme des pensions conclue lundi à l’aube par le gouvernement.
Alexander De Croo et sa ministre des Pensions Karine Lalieux ont une nouvelle fois fait face aux critiques de l’opposition. Celles-ci portaient principalement sur la soutenabilité financière.
“Augmenter les pensions, c’était prévu dans les programmes de chaque parti qui siège dans cet hémicycle, et ce gouvernement, au lieu d’en parler, il l’a fait”, a lancé le Premier ministre. Face aux critiques concernant la soutenabilité, “vous devriez avoir le courage d’aller vers ces personnes qui ont vu leur pension augmenter et de leur dire, désolé vous n’auriez pas dû recevoir cette augmentation !”
Faire contribuer les pensions les plus élevées
Le chef de l’exécutif a aussi défendu le fait de faire contribuer les pensions les plus élevées via un doublement à partir de 2028 de la cotisation Wijninckx, c’est-à-dire la cotisation spéciale touchant les primes de pensions complémentaires dans le deuxième pilier. Cette mesure ne concernerait que 2.941 personnes, a-t-il justifié. “Un peu de solidarité, est-ce que ça dérange ?”, a renchéri Karine Lalieux.
La ministre des Pensions a dit avoir rencontré les syndicats jeudi matin pour leur expliquer le mécanisme de plafonnement de la péréquation de la pension des fonctionnaires. Elle leur a aussi demandé de travailler sur la dimension familiale de la réforme, espérant une “réponse d’ici la fin de l’année”.
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