Pas de fumée blanche, mais pas de points de rupture pour l’Arizona: “Eviter le syndrome Arnault”
Les négociations à l’Ecole royale militaire se sont interrompues à 2h et reprennent ce jeudi à 9h. Il reste un peu plus de vingt-quatre heures chrono pour atterrir. La santé de notre pays en dépend.
L’histoire retiendra que le conclave final de l’Arizona aura débuté par ces mots du formateur royal Bart De Wever: “Bienvenue à l’école royale militaire pour l’offensive finale. Moins de luxe qu’à Val Duchesse, mais il fait bien chaud.” Pour rappel, le chateau de Val-Duchesse était envisagé, mais les négociateurs ont dû renoncer, “faute de chauffage et de wifi”.
La première journée de négociation s’est terminée à 2h du matin ce jeudi et reprendra à 9h. Il reste un peu plus de vingt-quatre heures chrono pour atterrir: le président de la N-VA se rend au palais vendredi. Pas de fumée blanche, encore, mais pas de points de rupture.
Le syndrome Arnault
Pour autant, tous les indices n’étaient pas au vert au moment d’entamer la discussion. Le président de Vooruit, vers lesquels tous les regards se tournent, n’est pas venu accompagné du vice-Premier Frank Vandenbroucke, dont le pragmatisme socio-économique est reconnu, mais bien de deux experts. Les socialistes flamands veulent encore équilibrer les échanges. Un signe de ligne radicale?
A droite, Georges-Louis Bouchez, président du MR, se montre constructif comme il l’a laissé entendre à l’entrée des discussions, en rencontrant les syndicats policiers. “Il faudra faire des efforts pour garantir l’avenir de nos enfants mais nous le ferons avec un dialogue permanent et le respect de chacune et chacun. Je suis et serait toujours disponible et à l’écoute.” Non sans un clin d’oeil: “Les mots et l’échange courtois sont toujours plus efficaces que les jets d’œuf.”
Mais à la N-VA et au MR, singulièrement, on veut éviter les symboles de dernière minute contre la compétitivité et les entreprises.
Les mots de Bernard Arnault, qui tournent en boucle chez nos voisins français, ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd: “Je reviens des USA et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c’est un peu la douche froide. Aux USA, les impôts vont descendre à 15%, les ateliers sont subventionnés dans une série d’États. Quand on revient en France et qu’on voit qu’on s’apprête à augmenter de 40% les impôts des entreprises qui fabriquent en France, c’est incroyable. Pour pousser à la délocalisation, c’est idéal!”.
Objectif: éviter cela en Belgique.
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