Négociations fédérales: cachez ce budget que je ne saurais voir…
Un week-end perdu; alors que certains rêvaient d’un accord proche. Bart De Wever chez le Roi mardi, les mains vides. Les sujets qui fâchent opposent toujours MR et Vooruit. A ce rythme, pas de gouvernement pour Noël. C’est Tartuffe, alors que le monde gronde.
La Belgique inspire la France, dans le mauvais sens du terme. Le blocage politique devient un obstacle pour régler les problèmes économique et budgétaire. Réformes et économies restent dans les tiroirs ou sur la table de travail, avec des partis incapables de s’entendre sur la difficile rigueur à annoncer au peuple.
Les travaux de la future Arizona ont douloureuse mené à “une week-end perdu”, selon des négociateurs, alors que certains rêvaient d’un accord proche à l’issue de ces deux journées. Le formateur Bart De Wever se rendra chez le Roi, mardi, “les mains vides”.
Cachez ce budget…
Le plus préoccupant, c’est que les sujets les plus épineux n’ont toujours pas été abordés de façon sérieuse. Les tableaux budgétaires, disent certaines sources, n’ont toujours pas été parcourus par les présidents de partis. Cachez ce budget que je ne saurais voir…
C’est Tartuffe, alors que le monde gronde, que les rapports économiques et géopolitiques évoluent à une vitesse sidérale. Le chute de la dynastie Assad en Syrie montre que tout peut basculer en un éclair.
Les économies à réaliser resteraient de l’ordre de 28 milliards, mais le dérapage des dépenses primaires dépasseraient largement les 16 milliards prévus pour atteindre les 21 milliards. Le déficit est autour des 5%. Ce n’est pas la France, mais cela commence à y ressembler. Et faute de mesures rapides, l’ardoise ne cesse de se corser.
“Soyons sérieux”
Pendant ce temps, la tension remonte, même si une relative discrétion vis-à-vis de la presse témoigne de la volonté d’aboutir. Le bras de fer reste de mise entre les deux enfants terribles de l’Arizona, Georges-Louis Bouchez (MR) et Conner Rousseau (Vooruit).
“Dans le pays le plus taxé du monde, restons sérieux, met en garde le libéral. Nous pouvons accepter certaines choses, mais certains semblent oublier que l’on n’a pas voté pour la Vivaldi.” Et de mettre en garde: à ce rythme, il n’y aura pas de gouvernement pour Noël.
Il y a, bien sûr, de la crispation habituelle avant d’entamer la dernière ligne droite, et on ne voit pas l’Arizona échouer, mais tout de même…
Bouchez au Qatar
En attendant, des négociateurs liront avec attention Le Soir de ce lundi matin, qui revient sur l’absence de Georges-Louis Bouchez autour de la table des négociations, les 20 et 21 novembre. Il était à un sommet du gratin mondial du sport au Qatar, le Sportico World Summit.
Du beau monde était rassemblé là: Barack Obama, Tony Blair, Boris Johnson, Omar Sy et tant d’autres. En tant que président des Francs Borains, le président libéral y allait pour tenter de trouver des partenaires pour le club de son coeur. Le tout concerté avec les partenaires de l’Arizona, et avec une petite pique à Conner Rousseau qui, lui, a bien été absent deux semaines.
Et avec quel argent a-t-il effectué ce déplacement? Réponse courroucée au quotidien: “Ça ne vous regarde pas, car il ne s’agit pas d’argent public. On m’a déjà poursuivi pendant des mois avec la même question sur ma présence au Grand-Prix d’Abu Dhabi. Je n’ai pas à me justifier. Demain, vous allez me demander qui a payé ma montre ? Puis ma maison ? La seule chose que je peux vous affirmer, c’est que j’ai respecté toutes les règles qui me sont applicables.”
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici