L’Open Vld ouvre la porte au fédéral, mais pas pour jouer “le thérapeute de couple”
Egbert Lachaert, le chef de groupe de l’Open Vld au Parlement flamand, ne ferme pas la porte à une participation de son parti au prochain gouvernement fédéral. Mais il faut d’abord que les partis qui négocient actuellement formulent une demande “sérieuse” et “claire”, a-t-il déclaré mercredi au micro de l’émission Villa Politica (VRT). “Nous ne voulons pas jouer au thérapeute de couple entre Conner Rousseau et Bart De Wever.”
Lundi, le formateur Bart De Wever a remis sa démission au Roi, après le refus de Vooruit d’entrer en négociation si une nouvelle note socio-économique n’était pas déposée. Le souverain tient sa décision en délibéré et a accordé au président de la N-VA une semaine pour mener des consultations.
Depuis lors, une piste circule : celle de remplacer les socialistes de Vooruit par les libéraux de l’Open Vld. Cette coalition disposerait d’une majorité d’un seul siège à la Chambre, soit 76 sur 150. En outre, elle n’aurait pas de majorité dans le groupe linguistique néerlandais.
Les libéraux flamands ont subi une lourde défaite lors des élections du 9 juin et le parti du Premier ministre sortant, Alexander De Croo, se destinait à une cure d’opposition.
Quelles sont les propositions ?
Mais la nouvelle présidente Eva De Bleeker, en place depuis août, a depuis lors entrouvert la porte. « Nous ne serons pas les dépanneurs de l’Arizona », avait-elle toutefois prévenu dans Le Soir, le week-end dernier. Elle émettait également des doutes sur la viabilité d’une coalition des droites : “Gouverner avec un seul siège d’avance, c’est ingérable, notamment pour garantir le quorum dans les commissions. Ajoutez qu’il y a Jean-Marie Dedecker, il est imprévisible, comme vous le savez, il pourrait tout bloquer à lui seul.”
Pour sa part, Egbert Lachaert, ancien président du parti, pose un préalable : qu’une demande “sérieuse et claire” soit formulée. “On ne peut pas fermer formellement la porte, parce qu’on ne sait jamais ce qui va se passer. Si les agences de notation dégradent la note de notre pays, si le budget continue de dérailler et si l’Europe nous rappelle à l’ordre, il faudra qu’on discute de manière constructive. Je ne sais pas quelle est la demande. Voyons ce que veulent réellement ces quatre partis (N-VA, CD&V, MR et Les Engagés) et ce qu’ils nous proposent.”
Eva De Bleeker ajoutait, dans la même interview : “Vous savez, monter comme ça tout à coup dans une majorité fédérale, cela donnerait l’impression que nous le faisons pour les postes, les places, pas pour les idées…” La balle est donc dans le camp des 4 partis issus de l’Arizona, qui n’ont pas encore tout à fait renoncé à convaincre Conner Rousseau, semble-t-il. Bart De Wever a une petite semaine pour se décider.
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