Les fuites à répétition malmènent les chances de réussite de l’Arizona
Toute la note socio-économique de Bart De Wever est étalée dans les journaux. Un signe clair des crispations dans la dernière ligne droite, surtout chez Vooruit face à “l’axe MR / N-VA”. Aura-t-on un gouvernement fédéral le 31 janvier? Cela reste du 50/50.
Une réforme des pensions ambitieuses, la non-indexation des allocations sociales, une limitation des allocations de chômage dans le temps sauf pour les plus de 55 ans, un tax-shift devant tax-cut avec révision du taux de la taxe sur les plus-values (voire un changement de nom)… N’en jetez plus. Les fuites se multiplient et les négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral se font pratiquement sur la place publique.
“Un désastre sans fin”
Quand ce n’est pas un président de parti qui annonce une mesure sur un plateau de télévision, ce sont des notes opportunes qui atterrissent dans les rédactions. C’est, souvent, un très mauvais signe pour le climat d’une négociation.
François De Smet, député DéFi, ramasse: “Règlements de compte par médias, immaturité et nouvelles fuites. Outre le contenu de la “supernota”, qui peut encore croire à l’Arizona? En huit mois ces présidents ne sont pas parvenus à construire le minimum de confiance nécessaire à gouverner. Un désastre sans fin.”
Crispations Vooruit et Engagés
Dans la dernière ligne droite, l’axe MR / N-VA fait une pression maximale pour imposer ses vues et faire en sorte que l’ambition de la “supernota” soit préservée. Pour Vooruit, certaines pressions sont difficiles à aller, d’où certaines fuites. Les Engagés se crispent, aussi, sur certaines mesures ‘non-sociales”.
En cause, notamment, le “poids” de la réforme des pensions et le pourcentage de la taxe sur les plus-values qui passerait de 10% à 5%. Selon les fuites, toujours.
“Nous ne sommes ni contre un tax-shift ni contre un tax-cut, mais il faut que leur financement soit crédible et que la répartition de la contribution à l’effort soit juste”, dit-on chez les socialistes flamands, selon L’Echo. En bureau politique lundi, l’état-major du parti aurait réaffirmé ces balises de manière extrêmement ferme.
Bref, ce n’est pas gagné, les analystes flamands comme Carl Devos et Dave Sinardet nous confiaient encore la semaine dernière que la chance de réussite restait de l’ordre du 50/50. Mais dans les états-majors, on précise que rien n’est encore fait, “on est dans la finalisation de certaisn dossiers”.
Qui comprendrait qu’il n’y ait pas prochainement un gouvernement, alors que le monde tressaute?
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