Le stoïcisme du formateur Bart De Wever, bien nécessaire face à Conner Rousseau
Le président de la N-VA se livre à l’hebdomadaire Humo au sujet de sa passion pour le Romain Marc Aurèle. Comme une métaphore à l’heure où cela tangue sérieusement au sein de la future Arizona sur l’effort budgétaire dantesque qui doit être réalisé.
Bart De Wever, président de la N-VA et formateur royal, est un adepte du stoïcisme. Chaque matin, révèle-t-il à Humo, il prend le temps de méditer sur l’une ou l’autre citation de la sagesse romaine. Son empereur préféré n’est autre que Marc Aurèle et ses phrases préférées sont les suivantes: “Recevez avec humilité, renoncez sans attachement”. Nul doute qu’il y songe avec profondeur à l’heure où la formation du futur gouvernement Arizona traverse une zone de turbulences.
Car les efforts budgétaires considérables auquel le prochain gouvenement devra consentir risquent de faire mal aux sociaux-chrétiens et, surtout, aux socialistes flamands de Conner Rousseau.
“Une note Open VLD sans l’Open VLD”
Bart Van Craeynest, économiste en chef du Voka (patronat flamand), le souligne dans une chronique publiée par le Tijd ce mardi: “Il est inévitable que l’effort budgétaire se fasse sentir auprès des Belges“. Et d’ajouter: “Il est temps que certains partenaires de la future coalition s’en rendent compte.”
Un premier catalogue de mesures pressenties ont déjà annoncé la couleur: révision de l’indexation des salaires, suppression des éco-chèques, ajustements de la TVA, limitation des allocations de chômage dans le temps, aménagements des pensions pour certains fonctionnaires… Forcément, il faudra bien trouver quelque part les 28 milliards d’économies à réaliser sur sept années.
Comme un écho à la prédiction de Bart Van Craeynest, les humeurs de Vooruit s’expriment dans la newsletter publiée ce mardi midi par le journaliste flamand Wouter Verschelden. En ces termes: la note de 31 pages déposée par Bart De Wever “est un texte pour un gouvernement avec l’Open VLD et sans nous”.
Un grand écart, malgré tout
On a beau dire du côté francophone que Vooruit est davantage situé au centre sur le plan socio-économique, ce qui est vrai, il n’en reste pas moins que la pilule d’une thérapie de choc est difficile à avaler, qui plus est avec le PS dans l’opposition. A fortiori lorsque Bart De Wever fait preuve “de bonne volonté dans les rencontres, mais pas dans les textes”. Traduction de tout cela: la pause de quelques jours, début août, sera bienvenue.
Les sentiments sont d’autant plus “négatifs” que d’autres nuages s’accumulent. D’une part, les données de la croissance économique belge et européenne, à la peine, sont tout sauf une bonne nouvelle. D’autre part, les négociations flamands entre les trois mêmes partenaires (N-VA, CD&V et Vooruit) patinent un peu au-delà d’un prétendu “festival de bonnes nouvelles”, avec ce constat: “La N-VA ne cherche qu’à épargner, le CD&V veut le statu quo partout et refuse de réformer“.
Oui, Bart De Wever devra faire preuve de stoïcisme.
Négociations fédérales
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