Le rythme de croissance de l’économie belge a ralenti
L’économie belge a ralenti en 2023 avec une croissance de 1,3% de son PIB, contre 4,2% en 2022, rapportent l’Institut des comptes nationaux (ICN) et la Banque nationale de Belgique (BNB) dans la publication des comptes nationaux annuels détaillés. Lors d’une première estimation en février, ils avaient calculé une croissance économique de 1,5% sur base annuelle.
L’institut constate que l’activité a ralenti dans toutes les branches d’activité, à l’exception de l’agriculture. La diminution la plus importante sur base annuelle a concerné l’industrie (de 6,4 à 0,4%), particulièrement la métallurgie, l’industrie plastique ou la chimie, ce qui souligne l’impact direct sur la croissance de l’économie belge.
La valeur ajoutée s’est également légèrement repliée dans la construction (-0,4%) malgré le traditionnel rebond des investissements des pouvoirs locaux en année préélectorale.
Consommation des ménages s’essouffle
La consommation des ménages s’est aussi essoufflée, avec une croissance de seulement 0,6%. Notamment en raison de la flambée générale des prix, les dépenses en alimentation, en articles d’habillement et en alcool et tabac ont reculé. Les dépenses en matière de santé et en services de télécommunications ont par contre progressé, comme les achats de véhicules neufs.
Cette modération des dépenses des ménages a néanmoins coïncidé avec une évolution positive de leur revenu disponible (hausse de 8,4% en termes nominaux et de 2,3% en termes réels). Leur taux d’épargne a augmenté à 14,1%, un niveau proche de sa moyenne historique.
Progression modérée de l’emploi, dynamique dans les services
L’emploi a par ailleurs progressé à un rythme modéré, en hausse de 39.500 unités (+0,8%). L’emploi indépendant (1,1%) s’est révélé un peu plus dynamique que l’emploi salarié (0,7%). La croissance de l’économie est surtout restée soutenue dans les activités de services qui avaient le plus souffert de la pandémie, à savoir l’horeca, les services culturels et de loisirs, mais aussi dans les activités scientifiques, techniques et l’industrie pharmaceutique. L’emploi a toutefois diminué dans certaines branches industrielles et plusieurs activités de services.