Le MR finira-t-il par accepter une taxe sur les plus-values?
Dans la dernière ligne droite des négociations de l’Arizona, le formateur Bart De Wever avance un compromis dans lequel les partis devront “avaler des couleuvres”. Pour embarquer Vooruit, le MR concèdera-t-il un symbole? Georges-Louis Bouchez continue pourtant d’affirmer qu’il ne veut pas de nouvelle taxe…
Le formateur Bart De Wever, prolongé une dernière fois par le Roi, doit aboutir d’ici le 31 janvier. Parviendra-t-il, d’ici là, à déminer le noeud fiscal? Cela reste le principal obstacle, celui qui pourrait encore faire s’écrouler tout le chateau de cartes.
Chaque partenaire de la future Arizona (N-VA, MR, Engagés, CD&V et Vooruit) en est conscient: il faudra avaler l’une ou l’autre couleuvre. L’effort à réaliser est désormais fixé à 23 milliards.
Le compromis de De Wever
Une proposition de compromis fiscal a été déposée sur la table par le formateur. Elle témoigne du fait que le chemin risque d’être encore long.
Bart De Wever suggère de revoir à la baisse l’ambition de la réforme, pour un montant de cinq milliards en tout (contre 10 milliards, initialement). Les recettes nouvelles compteraient pour 2,5 milliards, soit quelque 11% de l’effort à réaliser.
Une taxe sur les plus-values serait de la partie pour convaincre Vooruit de monter à bord, selon L’Echo, qui “viendrait compenser une réduction du précompte professionnel”.
Par contre, toute idée d’une augmzntation de la TVA serait abandonnée dans le nouveau compromis.
Le “no taxes” du MR
Serait-ce la couleuvre à avaler par le MR pour que naisse l’Arizona? C’est loin d’être sûr. D’autant que le “tax cut” promis initialement serait en train de virer au tax shift, comme le confirme le politologue Dave Sinardet. “Plus la formation dure, moins il reste” de l’ambition initiale, écrit-il sur X.
“On reproche aux hommes et aux femmes politiques de faire beaucoup de promesses durant la campagne et de les oublier au lendemain du scrutin, soulignait encore Georges-Louis Bouchez, lundi matin sur La Première. Et bien moins, je ne fais pas cela. Oui, il faudra bien évidemment faire des compromis, mais je ne peux pas faire des compromis sur des éléments majeurs, structurants qui ont fait que les électeurs nous ont fait confiance.”
La fiscalité reste la clé de l’Arizona. “J’ai dis qu’il n’y aurait pas d’aumgentation d’impôts, qu’il y aurait un différentiel d’au moins 500 euros entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. Je ne suis pas prêt à un compromis à tout prix. Faire de la politique, c’est changer les choses en rapport à ses convictions.”
Dit vulgairement: nous ne sommes pas rendus.
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