Le ministre de la justice Vincent Van Quickenborne annonce sa démission

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a annoncé vendredi soir sa démission, lors d’une conférence de presse organisée en présence du procureur-général de Bruxelles Johan Delmulle.

Cette démission fait suite à une information recueillie ce vendredi à 9h concernant l’auteur de l’attentat commis à Bruxelles lundi soir. Le 15 août 2022, la Tunisie a demandé l’extradition Abdessalem Lassoued.

Mais cette demande, transmise le 1er septembre 2022 par le SPF Justice au parquet de Bruxelles, n’a pas été traitée. Le magistrat compétent n’a pas donné suite à cette demande d’extradition.

En 2022, un total de 31 demandes d’extradition internationale ont été transmises à ce magistrat. Trente d’entre elles ont été traitées. Un dossier n’a pas été traité. Il s’agit du dossier du terroriste, a expliqué Vincent Van Quickenborne.

“C’est une faute individuelle, monumentale et inacceptable aux conséquences dramatiques”, a déclaré le ministre, qui a dit prendre sa responsabilité politique en présentant sa démission.

“L’indépendance d’un magistrat est le fondement de notre État de droit. J’ai toujours défendu ce principe et je continuerai à le défendre. En tant que ministre de la Justice, je ne peux en aucun cas intervenir dans les décisions d’un magistrat. Bien qu’il s’agisse d’une décision d’un magistrat indépendant, je tiens malgré tout à assumer la responsabilité politique de cette erreur inacceptable”, a déclaré le ministre démissionnaire. “Je tiens sincèrement à m’excuser au nom de la Justice auprès des victimes et de leurs proches. Je tiens aussi à m’excuser au nom de la Justice auprès du peuple suédois et de nos concitoyens belges.”

Johan Delmulle a de son côté parlé d’un “regrettable concours de circonstances”. L’indication datant de 2016 par un service de police étranger au sujet d’une éventuelle radicalisation avait pourtant fait l’objet d’une enquête, a ajouté M. van Quickenborne. “Ainsi que les différentes déclarations contenues dans la base de données de la police, y compris le PV, concernant des menaces de mort à l’encontre d’une personne dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile et le signalement qui s’en est suivi.”

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