Le coup de pression de la FGTB flamande: Vooruit doit quitter le gouvernement

Bert Engelaar, secrétaire général de la FGTB flamande, lors d'un meeting de Vooruit pour le 1er mai. BELGA PHOTO JONAS ROOSENS
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le secrétaire général du syndicat socialiste, Bert Engelaar, invite le parti à faire tomber l’Arizona fédérale. car ce qui se trouve sur la table est imbuvable. Il faut cesser de traiter tout le monde de “profiteurs”, laisse-t-il entendre. Le tout alors que Vooruit joue gros sur la taxation des plus-values.

Bert Engelaar, secrétaire générale de l’ABVV (FGTB), s’est fait un nom en Flandre en tant que résistant de premier ordre. Régulièrement, il exprime son courroux à l’égard de la politique fédérale et, cette fois, l’eau déborde du vase.

Interrogé par l’hebdomadaire Humo sur le fait se savoir si Vooruit, le parti socialiste flamand, doit quitter le gouvernement De Wever, sa réponse est sans équivoque: “Oui!”.

Tous des profiteurs

Pour justifier ce coup de pression, Bert Engelaar affirme que les sorties et décisions des dernières semaines ne vont pas dans le bon sens. “On ne peut pas sans cesse dire que ce serait plus grave sans nous”, lance-t-il.

Le syndicaliste dit être “reconnaissant” à Vooruit d’avoir empêché le “lynchage” des syndicats et des mutuelles dans l’accord de gouvernement. Il le félicite aussi d’avoir défendu l’indexation des salaires et obtenu le principe d’une taxation des plus-values. Mais depuis, cela ne va pas dans la bonne direction.

Le discours de l’Arizona le dérange aussi fortement. “Les candidats à l’asile, les chômeurs, les malades de longe durée et les fonctionnaires sont tous dépeints comme des profiteurs”, regrette-t-il.

Conner Rousseau, président de Vooruit, disait récemment à la VRT que le syndicat l’avait remercié d’être rentré dans le gouvernement, notamment pour éviter… la suppression des syndicats.

La période est délicate pour le parti qui négocie les modalités de la taxation sur les plus-values.

La pression du PS

Du côté francophone, le PS ne se prive pas nons plus de mettre la pression sur l’Arizona fédérale, donnant au passage des arguments pour que Vooruit se retire.

“Deux milliards d’économies dans les soins de santé, quate milliards d’économies sur le dos des pensionnés⁠… Mais le gouvernement veut investir 20 milliards dans des armes!, s’exclamait encore la semaine passée Paul Magnette, président du PS. A l’heure où l’on demande à chacun de se serrer la ceinture, il y a visiblement de l’argent où l’on veut bien. D’autres choix budgétaires sont possibles.”

Le PS est redevenu le premier parti de Wallonie dans le dernier baromètre Le Soir/RTL, même si cela reste dans la marge d’erreur.

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