L’Arizona reste en piste, mais quel sage pour la réanimer?

Le roi Philippe reprend des consultations. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le roi Philippe consulte les présidents de la coalition pressentie à partir de 9h30 ce vendredi. Pour déminer et la relancer. Voici les pistes de ceux qui pourraient y arriver.

Après la démission acceptée du formateur Bart De Wever, le roi Philippe reprend des consultations. Les cinq présidents des partis de l’Arizona (MR, Engagés, CD&V, Vooruit et N-VA) vont être reçus au Palais à partir de 9h30 ce vendredi. Suite à cela, une initiative devrait être prise pour panser les plaies, soigner les egos et tenter de réanimer cette majorité qui reste la plus évidente pour le pays, vu les résultats des élections.

“Bart De Wever a éét lancé trop tôt, constatait un insider jeudi soir. Mais cela ne veut pas dire pour autant que l’Arizona est morte.” En dépit de leur désaccord fiscal, Conner Rousseau (Vooruit) et Georges-Louis Bouchez ont tous les deux répété qu’ils voulaient de ce gouvernement. Seul un sage pourra toutefois dépasser une confrontation devenue idéologiquement stérile et, aussi, humainement compliquée en raison du passif des deux hommes.

Qui pourrait y arriver?

La piste sociale-chrétienne

Maxime Prévot, président des Engagés, et/ou Sammy Mahdi, son homologue du CD&V, pourraient être lancés – ensemble ou séparément – pour un tour de piste. Les sociaux-chrétiens sont restés en retrait dans la discussion ayant mené au blocage et ont tous les deux exprimé leur “regret” que la tentative de Bart De Wever ait échoué.

Fiscalement, le CD&V présente peut-être un “défaut” puisqu’il est à l’initiative de la réforme fiscale de la précédente législature, sous la houlette du ministre Vincent Van Peteghem, qui présentait des similitudes avec l’épure actuelle et avait déjà été refusée par le MR. Avantage aux Engagés, forts de leur virginité récente, eux qui étaient absents de la législature passée et se présentent comme porteurs de solutions?

La piste libérale

A l’origine de l’échec de Bart De Wever, les libéraux francophones pourraient être invités à prendre leurs responsabilités. Sur le mode: vous avez mis notre travail par terre, à vous de montrer que l’on peut y arriver. Georges-Louis Bouchez a pratiquement fait appel à candidature, jeudi soir, via sa réaction: “Le fait de ne pas y être encore parvenu n’est en rien un constat définitif. Garder son sang froid et travailler dans la discrétion seront les clés du succès”.

Mais qui, dans ce cas? Georges-Louis Bouchez lui-même? La personnalité “tranchante” du Montois pourrait ne pas convenir à ceux qu’il a malmenés durant la négociation. Le MR compte toutefois, en réserve de la république, quelques pointures, dont les Michel (plutôt Louis, Charles étant au Conseil européen), Sophie Wilmès (qui n’a jamais caché sa disponibilité, même si elle s’investit au parlement européen) ou Didier Reynders (candidat à sa succession à la Commission européenne). Des pointures.

Un mix MR-Engagés n’est pas impossible non plus.

La piste socialiste

A l’envers, Vooruit pourrait aussi tenter de convaincre, même si cela semble moins probable. Là aussi, derrière Conner Rousseau, il y a des pointures toujours prêts à servir l’Etat, à commencer par Frank Vandenbroucke ou Johan Vande Lanotte.

En tout état de cause, sans doute est-ce le moment d’avoir aux manettes quelqu’un susceptible de faire peuve de psychologie ou ayant l’expérience de ces marathons dont la Belgique à le secret.

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