La Belgique est le seul pays industrialisé où la taxation du travail dépasse les 50 %

La Belgique a conservé l’an dernier son titre de championne du monde en matière de pression fiscale sur le travail, ressort-il mercredi d’un rapport de l’OCDE.
Pour un salarié célibataire sans enfant percevant un salaire moyen, l’écart entre le coût total supporté par l’employeur et le salaire net perçu — appelé “coin fiscal” — atteint 52,6 % en Belgique. Aucun autre pays de l’OCDE ne franchit la barre des 50 %.
L’Allemagne (47,9 %) et la France (47,2 %) suivent à distance, tandis que la moyenne de l’OCDE s’élève à 34,9 %, notamment en raison de pays comme la Colombie ou le Chili, où la pression fiscale sur le travail est nettement plus faible. Le coin fiscal tient compte de l’ensemble des impôts sur le revenu ainsi que des cotisations sociales salariales et patronales, diminués des éventuelles prestations en espèces.
La Belgique se distingue également pour d’autres types de ménages. Pour un couple avec deux revenus et deux enfants, la charge fiscale atteint 44,8 %, contre 41 % en France et 40,9 % en Allemagne. En revanche, pour un ménage à un seul revenu avec enfants, le taux belge descend à 19,8 %, ce qui place le pays en dehors du trio de tête dans cette catégorie.
La Belgique reste championne du monde de la fiscalité sur le travail
Selon le rapport, la pression fiscale sur le travail a légèrement reculé en Belgique pour certaines catégories l’an dernier, avec une diminution de 0,10 point de pourcentage pour les célibataires sans enfant. Cette évolution contraste avec la tendance haussière observée dans la majorité des pays membres. Malgré cette légère baisse, la Belgique demeure le seul pays industrialisé où la taxation du travail dépasse les 50 %.
De manière générale, le revenu net d’un salarié célibataire rémunéré au salaire moyen a augmenté en termes réels dans 28 des 38 pays de l’OCDE en 2024, après avoir reculé dans 21 pays en 2023 et dans 33 pays en 2022.
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