Tension entre le MR et les autres partenaires : la taxation des plus-values reste en débat
Un groupe de travail consacré à la fiscalité s’est réuni mardi dans le cadre de la formation du futur gouvernement fédéral, ont confirmé plusieurs sources.
La question de la taxation des plus-values réalisées sur les actifs financiers fait débat entre les potentiels partenaires de la future coalition dite Arizona (N-VA, MR, CD&V, Vooruit et Les Engagés).
Existe-t-il une alternative viable à l’impôt sur les plus-values envisagé par le formateur Bart De Wever dans sa dernière note? Cette proposition a été rejetée dimanche soir par le président du MR, Georges-Louis Bouchez. Mais aucune alternative n’a été présentée mardi matin par les libéraux francophones, indique-t-on dans l’entourage de certains négociateurs. Le MR conteste cette version et indique, par la voix de son porte-parole, avoir fait “une proposition alternative précise et chiffrée, qui est entre les mains des négociateurs”.
“Je garde confiance dans le formateur”, a indiqué mardi après-midi le président de Vooruit Conner Rousseau, à l’entame de négociations en vue, cette fois, de former le prochain gouvernement flamand. Lorsqu’il lui a été demandé s’il avait également confiance en M. Bouchez, le leader des socialistes flamands n’a pas répondu.
La dernière version de la note de Bart De Wever prévoyait un impôt sur les plus-values sur les actifs financiers qui devrait rapporter 500 millions d’euros par an. Initialement, une réduction du précompte mobilier de 30 à 25% était également prévue. Mais Vooruit s’y est opposé. Le formateur a alors accepté de retirer cette diminution du précompte. Mais cela n’a pas été du goût du MR, qui a alors rejeté l’idée-même de la taxation des plus-values.
Peu d’éléments ont filtré à l’issue de la réunion du groupe de travail “fiscalité”. Aucune autre avancée n’est attendue, Conner Rousseau et son homologue du CD&V Sammy Mahdi ont en effet rejoint dans l’après-midi les négociations régionales flamandes.
À son arrivée place des Martyrs à Bruxelles, le formateur flamand Matthias Diependaele (N-VA) a dit ne pas avoir encore constaté d’interférences entre les négociations fédérales et flamandes.