Le Comité de monitoring augmente légèrement ses prévisions de déficit pour 2025 : il s’établira à 4,2 % du PIB.
Selon la mise à jour de ses estimations budgétaires publiée lundi, le déficit budgétaire de l’Entité I sera un peu plus élevé que prévu, à 4,2 % du PIB pour 2025. Cela correspond à un “trou” de 26,6 milliards d’euros dans les comptes du pouvoir fédéral et de la sécurité sociale, alors que le Comité de monitoring avait estimé ce même déficit à 26,2 milliards soit 4,1% du PIB en juillet dernier.
Lire aussi | Budget, encore un effort !
Évolution sur les prochaines années
Pour 2026, le Comité table désormais sur une baisse du déficit, à 4,0 % du PIB (soit 26,2 milliards d’euros). Mais la trajectoire à l’horizon 2030 est beaucoup moins favorable : le déficit devrait grimper à 5,8 % du PIB, c’est‑à‑dire environ 42,6 milliards d’euros.
D’ici le 14 octobre, le gouvernement fédéral doit s’accorder sur un budget pour l’année prochaine. Il devra notamment se nourrir de ces dernières estimations du Comité de monitoring. Le Premier ministre a déjà indiqué que, suivant l’accord de majorité, le gouvernement visera en premier lieu à tailler dans les dépenses.
Le Comité de monitoring a notamment tenu compte des dernières estimations du SPF Finances en matière de recettes fiscales. Il n’a cependant pas encore intégré les conséquences spécifiques du prochain cadre financier pluriannuel de l’UE, qui débutera en 2028 et est encore en pleine négociation. Or, selon de premiers calculs, le financement de ce budget européen pourrait peser de manière non négligeable sur les finances fédérales, jusqu’à “1,5 milliard d’euros en 2030”.
De la même manière, le Comité de monitoring met en garde que les compensations financières aux CPAS, en parallèle de la réforme du chômage, ont été intégrées sur base de l’annonce du conseil des ministres, mais que différents services estiment que ces compensations pèseront bien davantage dans les chiffres. Un “surcoût” dont on ne tient pas encore compte.
Horizon 2028‑2030 : variations plus marquées
“Par rapport aux estimations de juillet, les variations pour les années 2025-2027 sont limitées. À partir de 2028, les variations deviennent plus importantes”, expose le Comité. C’est ainsi que le déficit attendu en 2030 est passé de 5,4% du PIB, dans les estimations de juillet, à 5,8% dans le rapport publié lundi. La détérioration des estimations, et du déficit, pour les années menant à 2030 s’explique principalement “par l’augmentation des charges d’intérêts”.
Suivez Trends-Tendances sur Facebook, Instagram, LinkedIn et Bluesky pour rester informé(e) des dernières tendances économiques, financières et entrepreneuriales.