De Wever formateur: 14 milliards d’économies et 14 milliards issus des réformes

Bart De Wever, lors de sa prestation de serment à la Chambre.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

La trajectoire budgétaire de la future Arizona filtre. L’effort sera considérable et se réalisera par des économies, mais aussi via des réformes structurelles. Cinquante-cinquante: les cinq partis sont d’accord. Reste à concrétiser…

Bart De Wever, formateur fédéral, a vu sa mission prolongée par le roi Philippe, avec un nouveau rapport à remettre le 19 août. Sous son bras, une trajectoire budgétaire stricte et la volonté de diriger un gouvernement “de relance socio-économique”. Cela se matérialise dans des chiffres vertigineux, qui se confirment.

Le montant total d’économies à réaliser se chiffrera à 28 milliards d’euros. La moitié, soit 14 milliards, consistera en des économies pures et simples. L’autre moitié doit venir des réformes structurelles qui seront mises en oeuvre, en matière de pensions, d’emploi ou de fiscalité.

La durée de l’effort dépendra du bon vouloir de la Commission européenne, à laquelle le plan d’assainissement sera soumis, pour le 20 septembre au plus tard. Si la crédibilité de la feuille de retour est de mise, sa mise en oeuvre pourrait s’échelonner sur sept ans, au lieu de quatre initialement. Ce sur quoi mise Bart De Wever.

Un équilibre au sein de l’Arizona

Le tout doit être décidé pour le 15 octobre au plus tard, mais Bart De Wever entend finaliser cela plus rapidement, pour ne pas être emporté dans la campagne des élections communales du 13 octobre. A partir de la deuxième quinzaine de septembre, les partis redeviendront fébriles.

C’est que l’équilibre ne sera pas facile à trouver au sein de l’Arizona. Cette répartition de l’effort moitié-moitié a été validée cette semaine, lors d’une réunion entre les cinq partenaires (N-VA, Vooruit, CD&V, MR et Engagés). Un effort supplémentaire pourrait même être de mise pour investir davantage en matière de défense et de soins de santé, ce dernier domaine étant le priorité numéro un des socialistes et des sociaux-chrétiens.

Cet exercice d’équilibriste, qui dépendra des rapports techniques remis dans la première quinzaine d’août, illustreront le fait que Bart De Wever peut se détacher peu à peu de son costume de leader de la N-VA. Certains ont encore des doutes…

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