De Wever chez le Roi à 13h: un appel théâtral à la survie, mais “du calme, le gouvernement sera là jusqu’en 2029”

Bart De Wever au Palais: c'était le 31 janvier 2025. Une éternité. BELGA
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le Premier ministre se rend au Palais ce jeudi, pour faire rapport sur les difficultés rencontrées par sa majorité. Il devrait recevoir du temps. Le président du MR a affirmé que le gouvernement resterait en place… lors d’une recontre avec des entrepreneurs flamands.

A vrai dire, Georges-Louis Bouchez ne doute de rien. Le président du MR a affirmé en substance, mercredi en fin de journée: “Du calme, le gouvernement sera là jusqu’en 2029”. Une garantie fait lors d’une rencontre avec des enrepreneurs, réunis par l’Unizo, lors de la poursuite de son tour de Flandre.

Au même moment, pratiquement, le Premier ministre, Bart De Wever, réunissait le top de son parti pour l’informer de l’échec, en l’état, des négociations budgétaires. Les réunions bilatérales de mercredi n’ont pas donné lieu à une réunion plus large.

Résultat: le Premier se rend bien au Palais ce jeudi, à 13h. Pas forcément pour démissionner, mais pour faire état des difficultés. Il devrait recevoir du temps pour conclure. C’est, aussi, un appel théâtral à sa survie, une façon de dire qu’il est prêt à abandonner si des progrès ne sont pas effectués.

“Cela prend du temps”

Devant son parterre flamand, Georges-Louis Bouchez, cité par le Tijd, a appelé à la sérénité: “Lors des négociations de l’accord de gouvernement, nous avons passé huit mois à chercher 20 milliards d’euros. Nous cherchons maintenant 10 milliards depuis fin septembre. Un peu de calme et de sang-froid, s’il vous plaît. Cela prend du temps.”

Pour autant, pas question de faire la moindre concession sur son trio pas (peu) de taxes – réduction des dépenses – croissance. “Ce n’est un secret pour personne que je suis un libéral convaincu que l’État est trop grand, dépense trop et taxe trop, plaide-t-il. Je le dis en campagne et à la table du gouvernement.” Sur les réseaux sociaux, aussi, notamment en réponse à un appel à la raison de la présidente de la N-VA.

Face aux critiques affirmant que le MR est le parti qui bloque, sa réplique est connue: “Si je devais croire tout ce qui se dit dans les médias, je ne voterais même plus pour moi-même. Heureusement, je ne crois pas tout ce qui est écrit.” Roulez jeunesse!

Pas question, non plus, d’apaiser les choses: le MR compte bel et bien s’implanter en Flandre.

Un moment de théâtre

Rien de nouveau sous le soleil? Pas question d’une hausse, même minime, de la TVA? C’est bien parce que l’effort de dix milliards reste loin du compte que Bart De Wever se rend chez le Roi ce jeudi.

Un moment de théâtre: dans des circonstances similaires, les anciens Premiers ministres Jean-Luc Dehaene (CD&V) ou Elio Di Rupo (PS) avaient eux aussi fait un détour par le Palais afin de signifier que l’heure est grave. Dans le cas du socialiste, une “mise en scène” avait mêmé été orchestrée, portes qui claque à la clé.

Un rendez-vous aura lieu entre le Premier et ses vice-Premiers ce midi, après le Conseil national de sécurité consacré à la crise des drones. Ensuite, Bart De Wever rejoindra le roi Philippe, avant de faire une déclaration à la Chambre.

Sera-ce sur le mode “gardons notre sang-froid, l’heure est grave”? Le texte reste à écrire.

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