De Croo : “Renflouer le budget de l’UE n’est pas acceptable en l’état pour la Belgique”
La proposition de la Commission européenne demandant aux États membres des contributions complémentaires pour renflouer le budget de l’UE “n’est pas acceptable” en l’état pour la Belgique, a averti jeudi le Premier ministre Alexander De Croo, à son arrivée au sommet européen de Bruxelles.
“Bien sûr, mettre l’accent sur un soutien continu à l’Ukraine est juste, mais quant à la manière de le financer, je vais vraiment demander à la Commission et aux autres institutions de regarder à leurs fonds propres, à ce qui n’a pas été utilisé totalement, et qu’elles priorisent leurs dépenses, plutôt que de demander aux États membres d’accroître leurs contributions”, a exposé le chef du gouvernement fédéral.
Un impact jusqu’à 800 millions d’euros
Les Vingt-sept doivent se pencher sur la révision à mi-parcours du budget pluriannuel de l’UE (2021-2027). En juin, la Commission a proposé une rallonge de 65,8 milliards d’euros pour 2024-2027, car les marges ont été épuisées par la succession des crises récentes. Les montants doivent essentiellement aller au soutien à l’Ukraine (50 milliards, incluant des prêts pour 33 milliards et des subventions pour 17 milliards), mais aussi à la gestion des migrations et à la compétitivité industrielle.
Mais les capitales font leurs comptes et certaines trouvent l’effort qui leur est réclamé trop lourd. À titre d’exemple, l’impact sur le budget belge varierait de 600 à 800 millions d’euros par an, voire 900 millions, selon que les 50 milliards d’euros proposés pour l’Ukraine réserveraient une part plus ou moins grande aux subsides par rapport aux crédits.
Ce jeudi, les dirigeants doivent pour la première fois se pencher sur la demande de la Commission, avec pour but d’atterrir avant la fin de l’année.
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