“bpost est et reste une entreprise solide”, mais la N-VA veut une enquête parlementaire

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Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

L’entreprise publique réagit au livre “Hold-Up” des journalistes Wouter Verschelden et Emmanuel Vanbrussel. En estimant que “certains éléments sont trompeurs”, mais en se disant prêt à faire toute la lumière. La N-VA tire à boulets rouges.

C’est peu dire que l’on n’apprécie guère, au sein de bpost, la publication du livre de deux journalistes flamands, Wouter Verschelden et Emmanuel Vanbrussel, nommé de façon tranchée: “Hold-Up. Comment Bpost a pillé 4 milliards d’euros d’argent public.” L’enquête dix années controversées au sujet de la concession de presse qui ont déjà provoqué bien des remous politiques en au sein de la société.

“A ce stade, bpost ne souhaite pas répondre aux suspicions et accusations formulées dans le livre, mais tient à souligner que le titre et divers éléments mentionnés dans le livre sont trompeurs et non étayés, souligne le communiqué de l’entreprise. bpost souligne également que, pour tous les contrats que bpost a avec les différentes autorités publiques, d’excellents services sont fournis quotidiennement par les milliers de facteurs et factrices.” Ce qui n’est aucunement remis en question, faut-il le préciser.

Plusieurs enquêtes en cours

L’entreprise sounhaite donner toute la possibilité de faire la lumière sur ce marché qui aurait été dirigé de façon très opportune. “Plusieurs enquêtes sont actuellement en cours au sein de bpost et l’entreprise souhaite maintenant leur donner toutes les chances et tout l’espace nécessaire, souligne le communiqué. La direction et le Conseil d’administration de bpost ont toujours indiqué leur volonté d’aller jusqu’au bout de ces différentes enquêtes, en collaboration avec les autorités compétentes, y compris le gouvernement pour l’audit qu’il souhaite initier sur la concession de presse.”

Et d’ajouter: En ce qui concerne spécifiquement la concession de presse, la compensation pour ce service est examinée de près et très régulièrement par des parties externes qui contrôlent et valident régulièrement les coûts et le service. Si et quand il apparaîtrait, dans le cadre des trois enquêtes en cours, qu’il y aurait une surcompensation par l’Etat belge à bpost, bpost procédera au remboursement.”

“Une entreprise solide”

“bpost est et reste une entreprise solide sur le plan financier et économique, insiste ses responsables. La direction et le Conseil d’administration souhaitent développer et faire croître l’entreprise sur des bases solides et reconnaissent l’importance d’une gestion opérationnelle correcte. A cette fin, bpost renforce les processus de compliance au sein de l’entreprise et s’engage fortement dans la prévention et la formation autour du respect des règles et de la législation. bpost continue à faire tout ce qui est en son pouvoir pour être et rester le partenaire fiable pour les clients, pour les autorités et surtout pour les 25.000 collaborateurs en Belgique.” 

Le communiqué rappelle, en guise d’historique, que des mesures ont déjà été prises: “Sur base d’un certain nombre de notifications internes et d’allégations, le Conseil d’administration a mis en place en 2022 un examen interne de conformité des pratiques dans le cadre de l’appel d’offres alors en cours pour la distribution de journaux et de magazines. Cette enquête interne a pris fin. Elle a conduit à l’arrêt de la collaboration avec l’ancien CEO et deux autres personnes, parce que l’enquête a effectivement révélé des irrégularités. bpost regrette ces faits car ils compromettent la confiance des clients, des investisseurs, des citoyens et des employés dans l’entreprise. bpost vise à restaurer la confiance et utilisera tous les moyens pour y parvenir.”

Conclusion: “Dans le sillage de cet examen de conformité concernant la concession de presse, bpost a volontairement lancé des audits concernant trois autres services fournis à l’État. Ceux-ci sont toujours en cours à ce jour et bpost ne peut pas faire d’autres commentaires à ce sujet.”

N-VA: une enquête parlementaire

La N-VA, pour sa part, estime qu’une commission d’enquête parlementaire devrait être mise en place pour analyser la situation de bpost. Celle-ci, précise le parti d’opposition, ne devrait pas uniquement se consacrer à la concession presse, mais aussi aux conditions sociales qui prévalent pour les collaborateurs de bpost ou les différents conctrats passés par l’entreprise avec les autorités.

“Nous voyons que c’est toujours ‘business as usual’ chez bpost”, estime le député N-VA Michael Freilich. L’IBPT (Institut belge des services postaux et des télécommunications, pe parlement et même le ministre ne reçoivent toujours pas de réponses aux questions qui sont posées.”

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