Bart De Wever confirme: l’Arizona fédérale, ce sera vendredi ou jamais
Bart De Wever confirme que son rendez-vous au palais de vendredi sera le dernier. Les pontes socialistes flamands soulignent qu’il y a un moment où il faut “pouvoir dire que ça suffit”. Et si l’hypothèse libérale flamande revenait sur la table?
Cela sent l’exaspération. Le président de la N-VA, Bart De Wever, confirme que son rendez-vous de vendredi au palais sera le dernier de la série Arizona, du moins s’il n’y a pas d’accord.
“Tout est sur la table depuis des mois, tout a été convenu, il n’y en aura pas d’autre, a-t-il souligné ce matin à l’occasion du bureau de son parti. Il est temps d’arrêter. Vendredi, j’irai voir le roi. J’avais demandé ma dernière prolongation, tout le monde était aussi d’accord pour que ce soit la dernière prolongation.”
Voilà au moins qui est clair: il n’y aura pas d’autre bois de rallonge. Après huit mois de palabres, c’est bon…
“Il faut pouvoir dire que ça suffit”
Les socialistes flamands de Vooruit hésitent encore à avancer avec la Supernota économique en l’état. Des points relatifs à un “lissage” de l’indexation des salaires et à l’impact de la réforme des pensions font grincer des dents en interne. La FGTB flamande menace d’une grande manifestation le 13 février.
Ce lundi matin, un ténor du parti, l’ancien vice-Premier Johna Vande Lanotte, a donné le ton à la radio flamande: “À un moment il faut pouvoir dire: ‘ça suffit’. Si on n’y arrive pas, on tourne la page. Il faut pouvoir constater, à un certain moment, qu’on est coincé”.
Si c’est un échec, il faudra tester une autre formule, avant d’éventuellement revenir à la coalition Arizona, laisse entenre Johan Vande Lanotte. Retourner dans l’isoloir est à éviter, estime Johan Vande Lanotte. “Je pense que personne n’a envie d’élections. On ne peut pas faire ça à la population”.
Et si l’Open VLD…?
Rien ne dit à ce stade que l’Arizona ne verra pas le jour. Dahs le sprint final, il y a toujours de la musculation. L’éditorial du Morgen se demandait d’ailleurs ce lundi si la proposition de Bart De Wever visant à limiter l’indexation une fois l’an, contrairement à chaque dépassement de l’indice-pivot, n’était pas une forme de ballon d’essai pour lâcher du lest au dernier moment.
Mais l’expression de Johan Vande Lanotte laisse aussi entendre… que le moment d’une nouvelle tentative avec l’Open VLD est peut-être venu. Lors du blocage précédent avec Vooruit, des contacts avaient déjà eu lieu, brefs. Depuis, la nouvelle présidente du parti libéral flamand, Eva De Bleecker, a annoncé une refonte en profondeur de son parti et un changement de nom en septembre.
En Flandre, plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours pour souligner que le libéral le plus “crédible” au nord du pays n’était autre que Georges-Louis Bouchez, président du MR.
Une coalition avec l’Open VLD serait très courte, d’un siège seulement, et les sociaux-chrétiens du CD&V et des Engagés en avaient exclu l’hypothèse. Sera-ce encore le cas cette fois-ci en cas d’échec?
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