Bart De Wever chez le roi à 18h: les trois scénarios possibles pour l’Arizona
Fumée blanche pour un gouvernement fédéral, percée décisive avec quelques jours de rabiot ou démission du formateur? Tout reste possible. Netflix s’invite en Belgique avec un suspense qui inquiète et une question: comment font les présidents pour tenir et rester lucides? Et un commentaire, déjà: “pitoyable”.
L’accouchement de l’Arizona fédérale est douloureux. Et rien ne dit encore à ce stade que le succès sera au rendez-vous. Des discussions “hard” autour de la “supernota” socio-économique, quelques avancées, mais un retour aux discussions bilatérales ce vendredi après-midi. Dur, dur…
Une “dernière offre” se trouvait finalement sur la table vendredi après-midi, lors ‘une réunion plénière avec les cinq présidents, reprenant des propositions pour ls derniers points de blocage.
Tout cela augure d’un atterrissage compliqué, alors que le formateur Bart De Wever serait attendu à 18h chez le roi.
Trois scénarios seraient toujours sur la table, comme un mauvais scénario de série Netflix.
Un accord complet? Difficile…
La volonté du président de la N-VA reste de présenter au roi un accord en bonne et due forme, mais cela semble difficile à imaginer, sauf à jouer les prolongations en soirée ou à laisser quelques arbitrages en suspens. Il reste de sérieux noeuds à déminer, non seulement dans la note socio-économique, sur l’indexation des salaires, les pensions ou la fiscalité, mais aussi en matière institutionnelle ou éthique. La Libre confirme: un accord “peu probable” et tardif.
Une percée vraiment décisive et un rabiot
Difficile d’imaginer un échec si près du but? Bart De Wever pourrait obtenir un dernier rabiot, une prolongation de quelques jours. Il fut un temps où un scénario évoquait un atterrissage final le 14 février, jour de naissance de l’Etat de l’Arizona et de la Saint-Valentin. Mais le leader nationaliste a réaffirmé à plusieurs reprises qu’il était “temps d’atterrir”, on ne peut imaginer qu’il prenne autant de temps.
Un échec et une démission
Excédé par ce blocage persistant ou tenu par son engagement temporel, Bart De Wever pourrait aussi remettre sa démission et sceller l’échec de l’Arizona, fut-il temporaire. Ce n’est pas un scénario à exclure, même s’il risque de projeter la Belgique en terre inconnue. Mais n’est-ce pas, aussi, un scénario qui plairait à la N-VA pour prouver que ce pays ne fonctionne pas, au MR pour relancer l’Open VLD ou à Vooruit pour rouvrir les portes d’une coalition avec le PS? Là, vraiment, on spécule.
En attendant, de nombreuses voix se lèvent pour trouver le spectacle “pitoyable” ou pour se demander comme les présidents de partis tiennent après un tel marathon et des nuits blanches. Sont-ils encore assez lucides pour décider de l’avenir du pays?
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