Audition sous tension de Guillaume Boutin (Proximus): la N-VA réclame un audit

Guillaume Boutin. BELG, CEO de Proximus. BELGA PHOTO JAMES ARTHUR GEKIERE
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le CEO de Proximus est attendu ce mardi après-midi à la Chambre. S’il l’écoutera, le député N-VA Michael Freilich dit avoir enquêté sur l’entreprise publique et évoque des éléments peu clairs. Dans le viseur: sa prolongation de mandat et les activités internationales.

Guillaume Boutin, CEO de Proximus, sera entendu ce mardi après-midi en commission des Entreprises publiques de la Chambre. Un moment inédit, organisé à sa demande, suite aux vives critiques émises par le MR et la N-VA. Il sera accompagné par l’ancien ministre CD&V Stefaan De Clerck, président du conseil d’administration de Proximus.

La tension sera grande. La N-VA, en première instance, l’attend au tournant. Son député Michael Freilich annonce déjà qu’il réclamera un audit de l’entreprise. “Je ne dis pas qu’il y a eu des actes répéréhensibles, mais je veux le vérifier”, dit-il au Soir. Il aurait rencontré des acteurs clé du dossier et enquêté à ce sujet.

Une prolongation qui interroge

Le premier point d’interrogation de la N-VA, qui ne siège pas au conseil d’administration et compte bien y rentrer, concerne la prolongation du mandat de Guillaume Boutin. Intervenue un an avant terme, cet été. Elle aurait donné lieu à une augmentation substantielle de sa rémunération. Une décision prise à l’unanimité, liée au plan stratégique du CEO et notamment la généralisation de la fibre optique.

“Contrairement à ce que raconte Monsieur Boutin, les résultats sont mauvais et les investissements dans la fibre ne suffisent pas à justifier une valeur d’action aussi basse, clame Michaele Freilich. Comment le conseil d’administration a-t-il pu valider un prolongement de six ans du mandat dans de telles circonstances?” Stefaan De Clerck sera là pour le justifier.

La chute constante de la valeur de l’action Proximus était à l’origine des premières critiques émanant de Georges-Louis Bouchez, président du MR, pour qui “l’Etat est un mauvais actionnaire”.

Une stratégie internationale contestée

L’autre élément pour lequel la N-VA réclame un audit, c’est la stratégie internationale de l’entreprise publique. Présente aux Etats-Unis, elle entend conquérir le marché des messageries électriques en prenant une participation majoritaire dans le groupe Route Mobile.

“Dans trois ou quatre ans, 50% du chiffre d’affaires sera généré par des activités à l’international“, nous disait Guillaume Boutin en début d’année..

“J’aimerais notamment comprendre pourquoi les deux CEO de la filiale internationale de Proximus ont été mis à la porte, souligne le député N-VA. Je ne suis pas convaincu par les arguments de ‘divergences stratégiques’.

Haute tension inhabituelle en vue à la Chambre.

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