Accord sur la politique migratoire: voici les accents du “durcissement” de l’Arizona

Bart De Wever - BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

La volonté est de réduire ‘sensiblement et structurellement” les demandes d’asile. Un droit de séjour permanent ne serait accordé qu’en cas de réussite d’un test d’intégration civique, impliquant l’adhésion à la neutralité de l’Etat et à l’égalité homme-femme.

Dans le cadre du conclave au finish de la future Arizona fédérale, une première fumée blanche est tombée jeudi midi, concernant le volet consacré à la politique migratoire. Un sujet important et sensible, même le plat de résistance, le plus délicat, concernera la note socio-économique. Alors seulement, on saura si un gouvernement fédéral verra bien le jour.

En attendant, voici les accents d’une politique migratoire qui devrait bel et bien être durcie.

“Situation de force majeure”

Le volet migratoire de la note évoque une “situation de force majeure” en constatant: “Au cours des dix dernières années, notre pays a fait plus que sa part et a accueilli un nombre disproportionné de demandeurs d’asile. Nos capacités d’accueil sont complètement saturées.”

La future coalition gouvernementale avance dès lors une batterie de mesures. “Nous mettons tout en œuvre pour réduire sensiblement et structurellement le nombre d’arrivées de demandeurs d’asile et, dans un second temps, une fois que ces mesures auront produit leurs effets, restreindre progressivement et sensiblement le nombre de places d’accueil”, dit le projet d’accord.

Campagnes de dissuasion

La lutte contre les demandes d’asile multiples est ainsi au programme, de même que l’intensification des campagnes de dissuasion et l’annonce d’une “initiative législative le plus rapidement possible” pour pallier le manque de places et limiter les arrivées, etc. En termes de procédure, il y aurait automatiquement consultation du gsm, smartphone ou tablette du demandeur d’asile. S’il refuse que l’on accède à ses appareils, sa demande serait rejetée.

Réduction de l’aide sociale

Les futurs primo-arrivants devraient par ailleurs attendre cinq ans avant d’avoir droit à l’aide sociale. Les réfugiés bénéficiaires du revenu d’intégration devraient suivre un parcours d’intégration renforcé. À défaut, leur aide serait réduite. Les frais de demande de la nationalité belge passeraient à 1.000 euros, contre 150 actuellement.

Test d’intégration civique

Un droit de séjour permanent ne serait accordé qu’en cas de réussite d’un test d’intégration civique, impliquant l’adhésion à la neutralité de l’Etat et à l’égalité homme-femme. Les ministres du culte qui sollicitent un permis unique (séjour et travail) devraient passer un test de langue et d’intégration. Les conditions du regroupement familial seraient encore durcies. 

Migration professionnelle

Par contre, le futur gouvernement entend promouvoir la migration à des fins professionnelles et estudiantines, et renforcer le permis unique.

Pas d’enfermement des familles

L’enfermement des familles avec enfants, dont l’interdiction a été inscrite dans la loi sous la législature passée, était également en discussion, mais n’a pas été retenu. “En cas d’absence manifeste de collaboration, ces familles sont placées en dernier recours et le plus brièvement possible dans un centre fermé équipé à cet effet en attendant leur expulsion afin d’assurer leur retour”, suggérait une note du formateur. Ces dispositions n’étaient toutefois plus d’actualité dans l’accord conclu jeudi, assurait-on.

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