Accord budgétaire: le gouvernement envoie un signal “négatif” aux entreprises
Le signal porté vers les entreprises est “négatif”, a réagi vendredi l’Union des classes moyennes (UCM) au lendemain de l’accord budgétaire ficelé par le gouvernement fédéral. Elle déplore, comme la Fédération patronale interprofessionnelle SDI, le report de la réforme de la déduction pour investissement.
Le gouvernement fédéral a notamment décidé, à partir de 2024, de plafonner à 3.100 euros par trimestre la mesure “zéro coti” (plafond de revenus donnant droit à l’annulation des cotisations sociales pour les premiers emplois, NDLR). La fédération déplore cette décision, estimant que ce rabotement (3.100 euros par trimestre en 2024 au lieu de 4.000 euros par trimestre actuellement) constitue “un mauvais signal pour la mise à l’emploi et pour tous les employeurs. La mesure fonctionne, elle est actuellement utilisée par 66.081 employeurs”, explique-t-elle dans un communiqué.
L’UCM regrette également la mise à contribution des employeurs, qui seront contraints de payer une partie du chômage économique. “Cette mesure touche durement les employeurs qui pratiquent les bas et moyens salaires et qui, par définition, n’ont pas la possibilité, économiquement, de maintenir leurs salariés au travail et sont de facto plus fragiles”, dénonce l’organisation de défense des indépendants.
Cette dernière salue “positivement” la restriction des possibilités pour les demandeurs d’emploi de juger de l’inattractivité d’une offre d’emploi. “C’est maintenant aux gouvernements régionaux, au Forem et à Actiris de passer à la mise en œuvre concrète du principe”. À cet égard, la fédération plaide pour la mise en place d’un “véritable” “Codeco pour l’emploi”.
Enfin, l’UCM pointe certaines mesures qui impacteront la vie d’un nombre “significatif” d’indépendants et de PME. Parmi celles-ci figurent notamment la non-déductibilité, à partir de 2024, des taxes régionales sur les paris et les jeux ou encore l’augmentation des droits d’accises sur le tabac.