Economistes Atterrés: faites l’inverse de ce qu’on vous a toujours dit pour sortir de la crise
Les Economistes Atterrés publient un second manifeste, quatre ans après le premier, afin de proposer leurs alternatives pour sortir de la crise actuelle qui pour eux n’est pas que économique. Voici, dans les grandes lignes, leurs alternatives.
Ils sont chercheurs, maîtres de conférences dans de grandes universités, économistes de renom, disséminés partout en Europe, ce sont les Economistes Atterrés. Un collectif d’économistes pour qui les thèses économiques néolibérales ont montré leurs limites. Selon ces experts, pour sortir de la crise actuelle, il faut prendre des chemins de traverses, des chemins qui ont un petit parfum d’écologie tout à fait rafraichissant.
” Nos sociétés sont à un carrefour, il faut reconstruire nos économies sur un nouveau socle.” Pour ce collectif, “l’écologie ne doit plus être un supplément d’âme. Elle constitue la nouvelle frontière de nos sociétés et donc de nos économies”, publient-ils dans leur “Nouveau manifeste” (1). Car pour Jean-Marie Harribey, maître de conférence à l’université Montesquieu-Bordeaux IV et membre du collectif, si la question écologique ne supplante pas les autres, elle en est le fil conducteur.
Leur nouveau manifeste pointe 15 chantiers pour sortir de la crise actuelle et surtout, il appelle à sortir des sentiers battus pour y arriver. En effet, pour ces économistes atterrés, l’économie dans son ensemble et la notion de croissance telles que nous les connaissons doivent être repensées.
La part belle est donc faite à l’économie verte et aux énergies renouvelables, mais bien plus que cela, tous nos modes de consommation et de production doivent être revus pour évoluer vers une société plus “à échelle humaine”. Exit donc le gel des salaires ! Ces économistes alternatifs proposent plutôt de les augmenter afin de stimuler la croissance. Exit l’augmentation des heures de travail ou le recul de l’âge de la retraite, pour les Economistes Atterrés, si on veut arriver au plein emploi il faudrait travailler… moins. Certains secteurs sont en pénurie et manquent de main d’oeuvre, et si la solution était d’augmenter les emplois publics dans ces secteurs.
Et pour “mesurer” tout cela, le PIB c’est bien, avancent-ils mais il n’est toutefois pas suffisant pour qu’on calque sur lui toute la politique économique, il faut lui adjoindre des mesures complémentaires comme des indicateurs écologique, du bien-être social ou encore un indicateur des revenus mais basé sur leurs “différences”, leurs inégalités.
(1) Nouveau manifeste des Economistes atterrés, “Les liens qui libèrent”, janvier 2015.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici