Les deux coprésidents écologistes annoncent “l’impossibilité de poursuivre leur mission ensemble”. Une transition est annoncée. Leurs différences dans la volonté de transformer le parti étaient devenues inconciliables. Les verts sombrent un peu plus.
Entre la Bruxelloise Marie Lecocq et le Wallon Samuel Cogolati, la lune de miel à la tête d’Ecolo aura été de courte durée. Les deux coprésidents ont annoncé ce lundi “leur impossibilité de poursuivre leur mission ensemble à la tête du mouvement”.
Le bureau politique a pris acte de la situation ce lundi matin.
Leur arrivée à la tête du parti faisait suite à la sévère défaite des verts aux élections de juin 2024. Leur ticket avait pour intention de retrouver les fondements de l’écologie politique et de renouer avec la base militante, via le concept d’écologie populaire.
Des divergences trop importantes
Mais assez rapidement, des divergences de vue sont apparues entre les deux membres du duo, notamment sur la rapidité à laquelle il convient de transformer Ecolo. Samuel Cogolati est partisan d’une rupture forte, avec changement de nom, là où Marie Lecocq souhaite davantage de prudence et de respect de l’héritage récent.
Les derniers sondages et la situation très difficile de l’écologie en Belgique francophone n’ont pas aidé.
Ces dernières semaines, les deux coprésidents ne se parlaient pratiquement plus et une médiation avait été mise en place. Le directeur politique du parti et la directrice de la communication avaient déjà quitté la formation politique, ajoutant aux difficultés causées par une lourde restructuration consécutive au résultat électoral.
“Conscients de l’importance du projet collectif écologiste et de la responsabilité qui incombe au parti, le bureau du conseil de fédération élaborera en concertation avec les coprésidents un chemin de transition, rapide et serein, précise le communiqué du parti. L’objectif est d’assurer le redéploiement du mouvement et la continuité du travail politique.”