“Ecolo doit changer. Radicalement. Maintenant.”

Les coprésidents d'Ecolo, Samuel Cogolati et Marie Lecocq veulent changer "la forme" du parti. BELGA PHOTO HATIM KAGHAT
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le parti Ecolo dévoile le résultat de l’enquête populaire qui a touché 18500 personnes. Le résultat est clair: le parti doit retrouver ses fondamentaux, tout de suite. “Les Belges veulent une force politique capable de défendre notre environnement. Mais il faut avoir la lucidité et l’humilité de l’avouer: pas dans la forme actuelle.”

Il y a des consultations populaires dont les résultats sont implacables. C’est le cas de celle organisée par Ecolo dans le cadre de sa réflexion interne, initiée par les nouveaux coprésidents Samuel Cogolati et Marie Lecocq, après la débacle électorale de juin dernier.

“D’un côté, 67% des répondants jugent qu’un parti écologiste est indispensable en Belgique, ce chiffre monte même à 82% si on ajoute les mitigés, constatent la direction des écologistes. Mais de l’autre, seulement 14% des répondants disent entendre parler d’Ecolo sur le terrain. Un tiers des jeunes veulent un changement de nom pour Ecolo.”

Retrouver le fondamental écologique

“Le message reçu est clair: “Ecolo doit changer. Radicalement. Maintenant’.”, soulignent les coprésidents. L’appel à peser davantage sur le débat politique dans deux domaines sous forte pression est clair: l’environnement et la démocratie.

“81 % des répondants se disent inquiets pour la planète, dont 45 % ‘très inquiets’, précise l’enquête. Même chez ceux qui se disent très éloignés d’Ecolo, 71 % partagent cette inquiétude. 58 % des répondants affirment même être prêts à faire des sacrifices pour l’environnement.”

Une défiance massive s’exprime envers la politique: 63 % des participants n’ont pas confiance dans les politiques (83 % si on ajoute ceux qui ont “un peu” confiance). Pourtant, 2/3 des répondants veulent participer davantage aux décisions!

“Pas dans la forme actuelle d’Ecolo”

Vivre dans un environnement sain est la priorité numéro un, juste devant la santé, mais la difficulté à boucle ses fins de mois vient en troisième position. Le crédo des nouveaux coprésidents, depuis leur arrivée, est l’écologie populaire, mais il peine à percoler.

“Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, l’immense majorité pense que l’écologie ne peut pas être déléguée aux autres partis, s’exclame Samuel Cogolati. Les Belges veulent une force politique capable de défendre notre environnement. Mais il faut avoir la lucidité et l’humilité de l’avouer: pas dans la forme actuelle d’Ecolo”.

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