Des subventions “vertes” européennes seraient une “bonne politique climatique”
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, voit d’un bon oeil les subventions aux industries vertes envisagées par l’Union européenne, saluant mercredi une “bonne politique climatique”, au lendemain de la visite à Washington de ses homologues français et allemand.
“Si l’Europe agit pour mettre en place des subventions similaires aux nôtres, c’est une bonne politique climatique“, a déclaré la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden, à des journalistes lors d’une visite dans le Tennessee. “Il y a suffisamment de place pour que nous puissions tous bénéficier de la transition vers une énergie propre”, a-t-elle ajouté.
Les Etats-Unis ont accepté mardi un principe de “transparence totale” concernant le montant des subventions qu’ils accorderont à leurs industriels, pour des voitures électriques, batteries ou autres équipements “verts”, “Made in USA”. Cela permettra à l’Union européenne de s’aligner, et d’accorder le même montant d’aides à ses propres industriels. Les ministres de l’Economie français, Bruno Le Maire, et allemand, Robert Habeck, avaient fait le déplacement mardi à Washington, pour rencontrer, au nom de l’Union européenne, des responsables de l’administration de Joe Biden, dont Janet Yellen.
Les pays du Vieux Continent s’inquiètent de ces subventions comprises dans l’Inflation Reduction Act (IRA), le grand plan climat du président américain, qui prévoit 370 milliards de dollars d’investissements en faveur de la lutte contre le changement climatique. “Nous partageons à peu près les mêmes objectifs, l’Europe et les Etats-Unis”, a-t-elle ajouté, “et nous voulons nous assurer que nous avons des approvisionnements suffisants (…) pour l’énergie propre, des batteries aux panneaux solaires, en passant par les éoliennes”.
“Nous sommes beaucoup trop dépendants de la Chine pour beaucoup de ces choses”, a déploré la ministre. La Chine produisant 70% des batteries de véhicules électriques, les incitations de l’IRA visent à aider les États-Unis à développer leur économie en termes d’énergie propre, selon le Trésor. “Ce que nous voulons, c’est nous assurer que nous avons des alliances solides dans le cas des minéraux” nécessaires à la fabrication de ces batteries, a encore souligné la secrétaire au Trésor.