De Croo: “Israël ne peut plus être considéré comme un partenaire commercial”
Le Premier ministre confirme la volonté de sanctionner le gouvernement Netanyahou. “Enfin!”, se félicite la ministre Zakia Khattabi (Ecolo). “De l’électoralisme”, dénonce la N-VA.
Le Premier ministre, Alexander De Croo (Open VLD), hausse le ton dans la presse flamande ce lundi matin: “Je ne trouve pas que nous puissions continuer à considérer Israël comme un partenaire commercial.” Cela concernerait les produits émanant des territoires occupés. Cette sortie intervient alors que les critiques sont vives à l’encontre de la fermeté du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou et de sa vengence implacable à Gaza, suite à l’attaque sans précédent du Hamas, survenue le 7 octobre dernier, et sa détention d’otages.
“Enfin!!!”, s’exclame en retour Zakia Khattabi (Ecolo) ministre fédérale du Climat. Au cabinet du Premier ministre, on rappelel qu’il s’agit là d’une expression en lien avec une décision prise voici quelques semaines au sein du gouvernement, mais qui nécessiterait un accord au niveau européen.
Le N-VA Theo Francken, pour sa part, dénonce une diplomatie “à courte vue”, motivée par un “électoralisme arabe”, alors qu’Israël est notre allié en matière de sécurité.
De Croo a changé d’avis
Le Premier ministre reconnaît qu’il a changé d’avis sur la question: “Depuis, il y a eu 35.000 morts, dont 10.000 enfants, souligne-t-il. Ce n’est pas l’unique raison, mais nous, Européens, nous en supporterons les conséquences. D’ici dix ans, on nous dira: “Vous avez regardé et vous n’avez rien fait”. Et nous avons depuis constaté le risque d’escalade. Des navires sont attaqués en mer Rouge. Et après les échanges de tirs entre l’Iran et Israël, nous avons également dû retenir notre souffle.”
Notre pays cherche toutefois des alliés européens sur le sujet: “Si la Belgique est seule à imposer ces sanctions, les itinéraires commerciaux vont simplement changer, souligne Alexander De Croo. C’est pourquoi nous discutons depuis quelques semaines avec d’autres pays européens de la manière d’aborder ce problème, sans pour autant le clamer haut et fort. L’Europe a conclu un traité d’association avec Israël, qui contient des conditions relatives aux droits de l’homme. Nous avons demandé à Josep Borell (le chef de la diplomatie européenne, ndlr) d’enquêter sur ce point.”
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