Elections communales: la confirmation Engagés – MR, la résistance du PS et la chute Ecolo- DéFi

Le triomphe de Maxime Prévot.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Les Engagés et les libéraux confirment la dynamique de juin et négocient déjà à tout-va. Le PS résiste dans ses villes et tente à nouveau le PTB à certains endroits. Pour les Petit Poucet, c’est une amère défaite.

Georges-Louis Bouchez, président du MR, fut le dernier à s’exprimer, dimanche soir depuis son QG bruxellois. Seul, sans un militant à ses côtés, il devait avaler son pari manqué montois. Tout en s’irritant de l’angle mis par les médias. “Aujourd’hui, c’est une véritable confirmation des résultats du mois de juin pour le MR, lance-t-il. On progresse partout de façon très importante. On augmente de plus de 10% à Charleroi, de plus de 8% à Mons.”

Les libéraux, c’est vrai, prolongent leur succès d’il y a quatre mois avec de belles conquêtes en Wallonie et à Bruxelles. Mais en mettant l’accent si fortement sur son combat montois polarisé à l’excès contre le bourgmestre sortant, Nicolas Martin (PS), Georges-Louis Bouchez s’était mis dans une situtation délicate dès lors qu’il ne renversait pas la table.

“Je suis là pour travailler et négocier”, soulignait-il aussi. Durant la nuit, le MR a déjà concu une entrée dans les majorités à la Ville de Bruxelles et à Anderlecht, notamment. Ainsi qu’à Namur, qu’il dirigera avec le bourgmestre triomphant, Maxime Prévot. Les annonces se succèdent ce lundi matin.

Le triomphe de Prévot

Le contraste était, il est vrai, saisissant avec Maxime Prévot, président des Engagés, accueilli triomphalement à Namur par des militants acclamant sa victoire dans la capitale wallonne. Progressant fortement, le bourgmestre sortant fut à deux doigts de conquérir la majorité absolue. Il gouvernera donc avec le MR, confirmant l’axe issu des élections régionales et fédérales de juin.

Nous enregistrons de très belles progressions dans de grandes villes comme Liège, Charleroi, La Louvière, Tournai, s’exclame-t-il. Nous avons de nouveaux bourgmestres notamment à Florenville, Clavier, Lobbes…” De façon générale, son parti progresse autour des 10%, profitant un peu plus du scrutin que son allié libéral.

C’est l’éloge de la nuance et de la bienveillance“, glisse-t-il, comme pour bien marquer sa différence avec l’hyper-agressivité de son partenaire.

L’axe bleu-turquoise confirme, oui, et l’on perçoit déjà les premiers glissements en son sein.

La résistance du PS

La vague bleue s’est heurtée au mur rouge.” Paul Magnette, président du PS, célébrait lui aussi une soirée au cours de laquelle son parti a freine l’hémorragie de juin, en conservant bon nombre de ses bastions urbains.

Le PS reste maître à Bruxelles, Charleroi, Liège, Mons et bien d’autres villes. Il obtient une victoire à la Pyrrhus à Schaerbeek. S’il perd souvent des plumes, cela n’empêche qu’il peut s’enorgueillir de rester le grand parti social, bouclier face aux reculs générés par l’axe MR-Engagés.

Dans certaines communes bruxelloise, dont l’emblématique Molenbeek, ou de la banlieue liégeoise, le PS tend aussi la main au PTB pour une majorité progressiste. Même si l’on verra la capacité à conclure, jamais démontrée en 2018.

La Berezina Ecolo – DéFi

Pour les Petit Poucet, les temps sont durs.

Ecolo tente de se rassurer en se félicitant d’avoir conservé de justesse Ixelles, ou en égalisant son score de 2018 ça et là. Mais il perd Ottignies-Louvain-La-Neuve, Forest, Watermael-Boitsfort, Enghien, Amay, excusez du peu.

DéFi, lui, s’enfonce dans la crise avec sa débâcle schaerbeeoise, la liste du bourgmestre Bernard Clerfayt perdant quelque 20 points. Même son ancien président, Olivier Maingain, fait moins bien à Woluwe-Saint-Lambert. Le parti disparaît même de la Ville de Bruxelles.

En ces temps de polarisation, il ne fait pas bon être un oiseau pour le chat.

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