Charles Michel: “L’UE et l’Asie centrale se rapprochent et deviennent de plus en plus connectés”
Le président du Conseil européen Charles Michel a loué jeudi le rapprochement entre l’Union européenne et l’Asie centrale lors d’une visite officielle au Kazakhstan, la plus importante puissance économique de cette région où l’influence de la Russie est contestée.
“L’Union européenne (UE) et l’Asie centrale se rapprochent et deviennent de plus en plus connectés”, a déclaré M. Michel à Astana lors d’une conférence à l’issue d’une rencontre avec le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev. Ce dernier a estimé que cette visite était “une preuve supplémentaire de l’intérêt mutuel” qu’ont le Kazakhstan et l’UE pour “porter à un nouveau niveau les relations”.
Charles Michel a également appelé à “développer les infrastructures de transport” et estimé que la région, riche en hydrocarbures, pouvait être un “partenaire important” de l’UE, qui cherche à réduire sa dépendance envers Moscou depuis que les troupes russes ont envahi l’Ukraine en février.
M. Michel s’entretiendra à 16H00 heure locale (10H00 GMT) avec les présidents des cinq pays d’Asie centrale — anciennement républiques soviétiques — que sont le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan.
Selon le président du Conseil européen, “cette rencontre est plus qu’un simple dialogue politique entre deux régions, c’est un symbole puissant de notre coopération renforcée et un signal fort de l’engagement de l’Union européenne dans cette région”. “L’Union européenne est le premier partenaire économique du Kazakhstan et son premier investisseur étranger”, a rappelé M. Michel, estimant qu’il restait encore “beaucoup de potentiel inexploité”.
La visite de M. Michel intervient deux semaines après la tenue à Astana de plusieurs sommets auxquels avaient notamment participé la Russie, mais aussi la Chine et la Turquie, qui comptent renforcer durablement leur influence dans cette région autrefois pré carré de Moscou. Si les cinq républiques centrasiatiques, membres de diverses alliances économiques ou militaires avec la Russie, n’ont pas condamné la guerre menée par Moscou en Ukraine, aucune n’a ouvertement soutenu le Kremlin.
Riche en hydrocarbures et minerais, le Kazakhstan est au coeur du gigantesque projet d’infrastructures et de commerce des nouvelles routes de la soie chinoises. Le lancement avait d’ailleurs été annoncé en 2013 par le président Xi Jinping à Astana. A l’instar de la Chine, la Turquie, avance également ses pions dans la région, mettant notamment en avant une proximité ethno-linguistique et religieuse.
Astana souhaite trouver de nouvelles voies pour exporter son pétrole, qui transite pour les trois-quarts via la Russie et début juillet, le président Tokaïev s’était engagé à renforcer la coopération énergétique avec l’UE.
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