Thierry Geerts (ex-Google), nouveau patron de Beci, est un visionnaire digital
Le nouveau visage des entreprises bruxelloises est connu: l’ancien directeur général de Google Belgique veut faire de Beci une “figure de proue”, mettre en avant l’aura internationale de la ville et accompagner la révolution digitale.
Thierry Geerts, directeur général sortant de Google Belgique, a été désigné jeudi, en fin de journée, nouvel administrateur délégué de Beci, l’organisme représentant les entreprises bruxelloises. Le Comité exécutif a confirmé le choix du conseil d’administration, suite à un appel d’offres et à une procédure en profondeur menée par un chasseur de têtes.
Thierry succède à Olivier Willocx, qui avait quitté la fonction en février pour devenir candidat MR aux élections régionales. “Je veux faire de Beci une figure de proue et faire en sorte que les entreprises bénéficient de l’aura internationale de Bruxelles, nous dit Thierry Geerts. Vu mon expérience, j’entends les aider dans la révolution digitale et de l’intelligence artificielle.” Il insiste sur le rôle sociétal de l’organisation, en plus de son impact sur le business.
Visionnaire et indépendant
Ceux qui le connaissent bien le décrivent comme un “visionnaire“, il a d’ailleurs publié deux livres pour évoquer l’importance de la révolution digitale et les bienfaits qu’elle peut générer. Sa nomination ne fut toutefois pas un long fleuve tranquille.
A l’issue de la procédure, il ne restait que trois noms à soumettre au Comité exécutif, mais la dernière ligne droite fut agitée. Outre Thierry Geerts, les noms des deux autres candidats ont été dévoilés: Bruno Wattenbergh, ambassadeur innovation chez EY et ancien patron de l’agence bruxelloise pour l’entreprise, et Vanessa Issi, directrice commerciale pour le résidentiel chez AG Real Estate et ancienne cheffe de cabinet d’Alain Courtois, échevin bruxellois MR.
A quelques encablures du vote, des chefs d’entreprises, anonymes, se sont exprimés dans L’Echo pour contester “l’ancrage bruxellois” de Thierry Geerts et douter de sa volonté de “mettre les mains dans le cambouis”. Sur le mode: “Il sera bon dans les émissions de télévision, mais peut-être moins pour négocier avec les syndicats. À Bruxelles, ce n’est pas seulement de la représentation.” “Je respecte que des mécontentements s’exprime”, nous dit-il.
Le Comité exécutif a toutefois suivi les recommandations du bureau, sereinement, et propulsé ce “business angel” en vitrine d’une monde de l’entreprise bruxellois en pleine mutation. “Thierry a l’avantage d’être pleinement indépendant, nous dit-on, il pourra induire la dynamique nécessaire pour renforcer Beci et peser face aux autres acteurs bruxellois.”
Une vraie connaissance de Bruxelles
Thierry Geerts insiste sur son amour de Bruxelles. “J’y suis né et j’y ai travaillé tous les jours, durant toute ma carrière, souligne-t-il. Je la connais dans sa diversité, j’ai notamment dirigé une blanchisserie industrielle à Schaerbeek. Je trouve que Bruxelles mérite une meilleure image que celle que l’on véhicule aujourd’hui. Les entreprises doivent bénéficier de son aura internationale.”
A ceux qui craignent de trouver en lui un théoricien, peu disposé à faire face aux enjeux concrets, il rétorque: “C’est mal me connaître. J’aime bien développer une vision, c’est vrai, mais je souhaite aussi aller dans le détail de la concrétisation.”
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