Nouveau départ pour la formation bruxelloise : et nouvelle méthode ?

David Leisterh (MR), Christophe De Beukelear (LE), Ahmed Laaouej (PS- et Zakia Khattabi (Ecolo)

Les deux informateurs bruxellois, Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen), vont tenter de comprendre ce qui se cache derrière les vetos mis par les uns et les autres dans la formation d’un gouvernement, essayer de les dépasser et aborderont aussi le fond des politiques régionales, ont-ils expliqué lundi au micro de Bel-RTL.

Vendredi, le formateur bruxellois, David Leisterh (MR), a remis sa démission devant le blocage de la situation politique à Bruxelles. L’inclusion de la N-VA dans une majorité du côté néerlandophone a cabré le PS qui refuse de s’engager dans un gouvernement avec les nationalistes flamands.

“Cette démission est un électrochoc. En physique, c’est ce qui force les atomes à sortir de leur inertie et à se repositionner. On espère que l’électrochoc de la démission de David Leisterh aura permis à tous les partis de prendre du recul, reconsidérer leur position et trouver une solution à Bruxelles”, a expliqué M. De Beukelaer.

Travailler ensemble

“On y va sans a priori”, a assuré le chef de file bruxellois des centristes. La Team Fouad Ahidar, gagnante des élections du côté néerlandophone mais exclue par certains partis, sera ainsi consultée.

“On va aussi parler de fond, on en a trop peu parlé jusqu’à présent”, a ajouté M. De Beukelaer.

Jusqu’à présent, francophones et néerlandophones ont travaillé chacun de leur côté pour constituer une majorité dans leur groupe linguistique et ensuite seulement discuter d’un projet politique pour la législature. “Au lieu de travailler chacun dans son groupe linguistique, on doit travailler ensemble, majorité côté francophone et néerlandophone, et trouver un projet pour Bruxelles”, a souligné Mme Van den Brandt.

“Ces dernières heures, beaucoup de contacts ont été pris et on sent que chacun veut avancer et dépasser les clivages”, a affirmé M. De Beukelaer.

Le PS se dit “constructif”

Les deux informateurs ne veulent pas se fixer d’échéance mais estiment que la Région bruxelloise ne peut plus perdre de temps. Interrogée sur La Première, Caroline Désir (PS) dit partager ce “sentiment d’urgence”.

“On doit trouver une solution pour les Bruxellois le plus vite possible”, a-t-elle lancé, insistant sur l’esprit “constructif” qui animait les socialistes francophones.

L’ex-ministre de l’Enseignement estime, elle aussi, qu’il faut sortir de l'”apposition d’une majorité francophone et néerlandophone”. “C’est ça qui nous a menés dans l’impasse. Il y a une majorité au parlement bruxellois”.

Le PS rappelle néanmoins que la “réalité démocratique du parlement bruxellois penche plutôt à gauche” et que la N-VA a perdu les élections à Bruxelles, au niveau régional et communal.

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