Limiter les allocations de chômage: Maron prédit une “catastrophe”sociale et budgétaire pour les communes bruxelloises

Alain Maron

Si la coalition fédérale Arizona limite les allocations de chômage dans le temps, le nombre de bénéficiaires du RIS à Bruxelles passerait de 46.707 à 72.657, soit une hausse de 55,56 %. Cela entraînerait 100 millions d’euros de dépenses supplémentaires pour les communes, selon Alain Maron, ministre bruxellois de l’Action sociale.

Interrogé par Josiane Dostie (PTB), le ministre a rappelé que le RIS n’était financé que partiellement par le Fédéral. Cette dépense complémentaire à charge des communes ne prend pas en compte les frais liés à l’embauche des 250 à 300 assistants sociaux supplémentaires à embaucher pour gérer la charge travail engendrée, ni de possibles extensions d’infrastructures nécessaires, a-t-il également dit. Le ministre a prédit une catastrophe sociale et budgétaire pour les communes et les CPAS bruxellois.


Il a toutefois délivré ces chiffres, basés essentiellement sur les données publiées par la FGTB et le Collectif Solidarité contre l’exclusion (CSCE), “avec prudence”. Il a ainsi notamment souligné que par rapport au coût supplémentaire lié au personnel nécessaire, une estimation plus détaillée devait être réalisée en lien avec la diversité des métiers nécessaires des assistants sociaux (AS).

En estimant un coût salarial de 60.000 euros par AS par an, on obtient un coût total d’entre 15 millions et 18 millions d’euros supplémentaires uniquement lié au coût des AS de première ligne. En Belgique, le Fédéral ne finance que partiellement le RIS. En Région bruxelloise, 14 communes sur 19 ont des taux d’intervention financière fédérale de 70% du fait du nombre important de RIS et des augmentations rapides enregistrées. Auderghem et Koekelberg ont un taux de remboursement de 65%, tandis que WoluweSt-Pierre, Watermael-Boitsfort et Ganshoren ont des taux de 55%.

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