L’imbroglio bruxellois n’est pas résolu: c’est… l’ancien ministre du Budget qui doit tenter de sauver les meubles


Il n’y a toujours pas d’accord sur la future majorité régionale. Un premier pas est posé en demandant à Sven Gatz (Open VLD) de préparer une trajectoire budgétaire. Une façon de mouiller son parti qui refuse de gouverner sans la N-VA.
En Région bruxelloise, faute de trouver un nouveau gouvernement, on réactive l’ancien. Ou du moins, on charge de mission un des ministres sortants.
Sabs accord pour entamer des négociations, sept partis (MR, Engagés, PS, Groen, Vooruit, CD&V et Open VLD) ont demandé lundi soir au ministre du Budget sortant, Sven Gatz (Open VLD), de préparer un budget évitant les douzièmes provisoires.
La décision fait suite à une réunion au cours de laquelle les sept formations ont entendu des experts leur rappeler combien la situation budgétaire est critique. Si on ne fait rien, rappelait Christophe De Beukelaer (Engagés), le coût de la dette va atteindre 800 millions d’euros sur un budget de 6 à 7 milliards seulement.
Un premier pas
La préparation d’un budget à la hauteur des enjeux devrait toutefois nécessiter des réformes importantes et des choix douloureux. Le même De Beukelaer rappeelait aussi que ces dernières années, les frais de personnel et de fonctionnement de la Région ont augmenté de 40 %.
La mission confiée à Sven Gatz risque bien de se heurter à l’incapacité d’agir.
Mais c’est aussi une façon de “mouiller” l’Open VLD, désormais responsable de l’incapacité à trouver une majorité, dans cette saga longue de plus de neuf mois.
Frédéric De Gucht, chef de file libéral flamand, a reprécisé lundi soir qu’il n’était pas question pour son parti de former une majorité sans la N-VA. Or, son homologue socialiste francophone, Ahmed Laaouej, refuse de négocier avec elle.
L’imbroglio persiste.
“Un climat de confiance”
Libéraux et le socialiste se sont toutefois félicités de la prise de conscience unanime de l’urgence à se mettre d’accord sur un projet de budget pour l’année en cours pour sortir de la spirale d’aggravation de l’endettement. C’est déjà ça.
“S’il n’y a pas encore d’accord sur une coalition, nous espérons en tout cas renforcer le climat de confiance“, a estimé Ahmed Laaouej.
“Au-delà du fait que les Bruxellois méritent un gouvernement de plein exercice et que je déplore que ce ne soit toujours pas possible, il me paraît aussi important qu’avec ces sept partis, il y a une majorité parlementaire pour aller vers un budget sérieux“, a précisé Christophe De Beukelaer (Les Engagés).
A Bruxelles, on avance… très lentement.
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