Face au refus de l’Open Vld et au flou entretenu par le MR, Paul Magnette met un coup de pression à Bruxelles : “On y est… pratiquement”

Le président du PS Paul Magnette - Belga Image

Pour le président du PS Paul Magnette, la formation du gouvernement bruxellois peut désormais “aller très rapidement”. “Je peux me réjouir qu’après neuf mois, on ait enfin une solution… pratiquement”, a-t-il déclaré mardi matin sur LN24.

Lundi, les sept partis pressentis par les informateurs bruxellois Christophe De Beukelaer (Les Engagés) et Elke Van den Brandt (Groen) pour former la future coalition régionale se sont rencontrés pour la première fois. Ils se reverront mercredi. Ces sept partis sont MR, PS et Engagés côté francophone et Groen, Vooruit, Open Vld et CD&V côté néerlandophone.

“On pense qu’il y a une formule avec cette coalition (…) On a une majorité solide côté francophone et néerlandophone”, a salué Paul Magnette.

Chacun se renvoie la balle

“Cinq partis sur les sept sont d’accord”, a jugé le socialiste. “J’espère que les deux autres, le MR et l’Open Vld, diront qu’ils sont d’accord”, a-t-il exhorté.

Lundi, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, avait estimé qu’un tour de préformation était la voie à suivre avant de remettre le formateur libéral David Leisterh (MR) en selle, mais en confiant la responsabilité de cette étape au PS et à Ahmed Laaouej.

Valet noir

Les libéraux francophones tentent de la jouer finement. Ils ne mettent pas de véto contre le remplacement de la N-VA par le cd&v et évitent ainsi de récupérer “le valet noir” des mains du PS. Mais ils veulent faire monter les enchères au niveau du contenu de l’accord de gouvernement.

Un “Zwarte Piet” qu’a parfaitement assumé le négociateur bruxellois de l’Open Vld Bruxelles, Frédéric De Gucht, qui ne compte pas laisser le PS dicter le ton de la coalition néerlandophone. La N-VA doit participer à la coalition, selon lui.

De son côté, Paul Magnette ne pense pas que la préformation doit revenir au PS et renvoie la balle au MR. Le triste spectacle à Bruxelles se poursuit, donc. Pour trouver une sortie de crise, l’un des trois principaux protagonistes de cette mauvaise pièce devra ravaler sa fierté. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

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