Le président des Engagés, Yvan Verougstarete, a proposé lundi de rassembler sept partis dans une majorité bruxelloise, sans la N-VA. Le MR aurait accepté de céder un poste de secrétaire d’Etat au CD&V, tandis que le PS est invité à faire de même au profit d’une personnalité de la société civile.
La majorité proposée serait composée du PS, du MR et des Engagés côté francophone; et de Groen, Vooruit, l’Open VLD et le CD&V côté flamand. Une telle composition ne permet pas, normalement, à tous les partis néerlandophones d’être représentés par un ministre ou un secrétaire d’Etat au sein du gouvernement, car il n’y a que trois postes pour quatre partis.
Pour permettre à chaque parti d’être représenté pleinement, il a été demandé au MR de céder un poste de secrétaire d’Etat au CD&V. L’Open VLD pourrait ainsi avoir un ministre, a expliqué Yvan Verougstraete. Les libéraux francophones se seraient dits prêts à faire cet effort. Une autre demande est formulée au PS de céder également un poste de secrétaire d’Etat à une “personnalité de la société civile francophone qui a une affinité avec le monde économique”, a poursuivi M. Verougestraete.
Sacrifice
L’Engagé a interrogé les socialistes francophones, qui auraient dit qu’ils allaient réfléchir à cette possibilité. Un effort est également demandé à l’Open VLD, sous l’égide de Frédéric De Gucht, qui tient fortement à la présence de la N-VA dans le gouvernement bruxellois. “Je me rends compte que c’est un sacrifice pas forcément simple”, a admis le président des Engagés. “Mais c’est le prix à payer.”
“Il faut être conscient que refuser cette option serait condamner les Bruxellois à être dirigés par un gouvernement en affaires courantes sans capacité à mettre en place un projet positif” pour la Région, a-t-il mis en garde. Si cette proposition est acceptée, Yvan Verougestraete espère pouvoir démarrer des discussions “dès demain” autour du formateur, David Leisterh (MR).