Plus d’un an après les élections régionales du 9 juin 2024, la capitale n’a toujours pas de gouvernement de plein exercice. Cette impasse soulève des préoccupations tant sur le plan démocratique qu’économique.
Selon la Chambre de Commerce de Bruxelles (Beci) et plusieurs fédérations sectorielles, la situation politique à Bruxelles fragilise la confiance des citoyens, alimente la montée des populismes et pèse sur l’attractivité économique de la Région. Ces organisations rappellent avoir multiplié les appels en faveur d’une formation gouvernementale et soulignent avoir travaillé de concert avec les syndicats et la société civile. Face au nouvel échec des négociations, elles déclarent désormais l’« état d’urgence ». Leur message reste inchangé : la mise en place rapide d’un exécutif bruxellois est jugée indispensable.
Des urgences sociales et économiques
Les fédérations pointent plusieurs dossiers prioritaires. Elles évoquent notamment la perspective de 30.000 Bruxellois·es bientôt privés d’allocations, l’aggravation de la violence liée au narcotrafic et une situation budgétaire jugée intenable.
Par ailleurs, elles insistent sur la nécessité :
- d’une réforme du marché de l’emploi et de la formation, en lien avec la réforme fédérale des allocations de chômage ;
- d’un renforcement de la sécurité, alors qu’une personne sur cinq ne se sentirait pas en sécurité dans la capitale ;
- d’un budget 2026 capable de soutenir les primes Renolution, les primes à l’exportation et d’autres mesures en attente d’arbitrages ;
- d’une stratégie industrielle ambitieuse, intégrant une politique de mobilité logistique adaptée.
Les fédérations sectorielles appellent les partis démocratiques à reprendre les négociations afin de bâtir un projet positif et durable pour Bruxelles. Ils soulignent que l’avenir de la capitale passe par le dialogue, les compromis et une vision commune.